Ce mardi 29 décembre, à hauteur du rond-point Charles Péguy, au nord du pont Thinat (Orléans), la police a effectué des opérations de contrôles relatives au couvre-feu en vigueur. L’occasion de prévenir les automobilistes à quelques heures du réveillon de la Saint-Sylvestre.
Et de capter de savoureux moments d’Actors Studio. « J’étais chez mon oncle qui vient d’avoir un accident », « je reviens de chez ma grand-mère », « j’ai oublié mon attestation au travail »…
Ce mardi soir, à la hauteur du square Charles Péguy, nom du rond-point situé à l’entrée du Faubourg Bourgogne d’Orléans, les excuses des automobilistes ont fusé. Et pour cause. La sécurité publique, sous l’égide de Thierry Demaret, le secrétaire général de la Préfecture du Loiret, y effectuait des contrôles routiers dans le cadre de l’instauration du couvre-feu sanitaire. «Les contrôles vont monter en puissance pour que nos concitoyens respectent les règles, notamment à l’approche du 31 décembre », a précisé le haut fonctionnaire. « Il faut noter que la plupart des gens jouent déjà le jeu et nous sommes donc là ce soir pour prévenir tout en comptant sur la vigilance du plus grand nombre ».
“Notre but est de sensibiliser”
Concrètement, les policiers arrivés avec un peu de retard pour cause de crevaison, avaient placé leurs véhicules de part et d’autre de la place, lampe torche à la main. Les voitures étaient arrêtées de manière aléatoire, chaque contrôle étant effectué avec une certaine dose de clémence. « Nous demandons l’attestation dérogatoire, mais notre but n’est pas de verbaliser systématiquement, mais plutôt de sensibiliser les conducteurs aux règles en vigueur », a ainsi confirmé une policière aimable. « Tout dépend aussi de l’heure à laquelle nous contrôlons. À 20h10, nous pouvons comprendre qu’il y ait un léger retard ».
Face aux fonctionnaires de police, des citoyens étonnamment attachés aux valeurs familiales, jouant souvent sur la corde sensible. Les policiers, peu dupes, ont souvent dégainé une relative bienveillance. Seul un jeune homme à moto aura finalement été verbalisé. Montant de l’amende : 135 euros. Pas de quoi se payer cette Mercedes dernier cri au volant de laquelle un conducteur assurait livrer des denrées alimentaires pour un montant de 19,20 euros. « Si j’avais su, j’aurais fait livreur! », a ponctué un policier qui n’a pas procédé à sa verbalisation. Après une grosse demi-heure de contrôles, les policiers ont plié leurs gaules, plutôt amusés d’avoir participé à cet exercice de communication imposé. « Pour la Saint-Sylvestre, si les gens respectent les règles et ne pratiquent pas du tapage qui pourrait donner lieu à des signalements de voisins, tout devrait bien se passer », a affirmé Thierry Demaret, se voulant rassurant.
Mourad Guichard
