Petit plaisir de fin d’année #7

Le Tricollectif est maintenant bien connu dans sa ville d’origine, et même dans le milieu du jazz français, voire international. Leurs nombreuses parutions, interventions et concerts ont enchanté un public devenu accro. Ils viennent de sortir un cd, Constantine, avec pour toile de fond la musique de Serge Ceccaldi, le père du violoniste Théo et du violoncelliste Valentin, dont nous avons rendu compte dans ces colonnes.

Le Tricot, comme l’appelle les intimes, a installé un esprit bien à lui, mélange de très grande qualité musicale partagée dans un esprit fraternel, d’humour dans la veine dadaiste aussi poétique que décalé, une communication très au point recourant à des photos invraisemblables aux mises en scène loufoques. L’inventivité mène la danse, avec une qualité qui suscite de nombreuses rencontres. Elles viennent collaborer avec le collectif, créant un effet boule de neige évident. Le soin esthétique apporté aux pochettes de leur cd en témoigne.

Et justement, pour Constantine, Jean Maillard a dessiné tout un décor autour des ponts suspendus emblématiques de cette ville algérienne. A partir de ce décor, Léo Suchel et Juliette Bonvallet ont créé une animation sur le morceau Le retour des perdrix. Yom, le clarinettiste invité, y apporte son souffle teinté de mysticisme. Une somptueuse envolée qui fait trembler les palmiers dignes de Paul Klee. C’est beau, intelligent, ludique et ça donne le frisson !

Et rien ne vous empêche d’écouter les reste du cd, puisqu’il est en ligne. Rien ne vous empêche non plus d’aller l’acheter…

Bernard Cassat