L’association L214 au secours des volailles. Ainsi, juste avant la publication le 17 décembre de l’une de ses vidéos sur des pratiques cruelles et non-conformes d’abattage des pintades à l’abattoir de Blancafort dans le Cher, le préfet du département a donné 48 heures à l’établissement « pour mettre en place un nouveau plan d’action plus respectueux des volailles » et mettre fin à la souffrance de ces oiseaux avant et pendant leur mise à mort.
Cet abattoir qui emploie 350 salariés abat chaque jour 15 000 volailles. La vidéo tournée en octobre 2020 par l’un des salariés montre de nombreuses anomalies sur la chaîne d’abattage. Interviewé par France 3 Centre Val de Loire, son directeur Alan Bertho invoque la crise sanitaire : « Nous avons eu quelques soucis de management à cause du Covid-19, mais nous avons déjà investi de l’argent pour rénover le quai de déchargement. » De son côté Brigitte Gothière, présidente de L214 annonce avoir porté plainte pour « mauvais traitement envers les animaux commis par des professionnels » auprès du parquet de Bourges, mais également contre la société de transport Avilog. L’association demande l’arrêt provisoire de l’abattoir avant sa remise en conformité pour stopper la souffrance des volatiles.
D’autant que les salariés de Blancafort dénoncent, eux, des cadences infernales, des dépressions et même des suicides.
A noter enfin que l’abattoir du Cher avait déjà été mis en cause en octobre par la préfecture pour non-conformité du transport des animaux.