Mettre à l’honneur des talents et des savoir-faire locaux sur les emballages de tablettes de chocolat ! C’est l’idée de Sébastien Papion, le célèbre chocolatier orléanais. Lancée en 2019 avec une collection d’œuvres artistiques, elle se poursuit cette année sur le thème de la biodiversité. Un parfum d’images Poulain revisitées !
Grand amoureux de la nature, Sébastien Papion vient de lancer sa nouvelle collection de tablettes de chocolat sur le thème de la biodiversité. ©Ludovic Letot
Pour ceux qui ont connu, vous vous rappelez les tablettes Poulain que l’on achetait pour les images ! L’esprit (très tendance aujourd’hui) est de retour avec Sébastien Papion. 26 tablettes de 80 grammes, pour 26 parfums et 26 photos différentes illustrant les emballages. « Je souhaitais apporter un nouveau packaging à mes tablettes, explique l’artisan chocolatier orléanais. La tablette c’est la madeleine de Proust des enfants du goûter de quatre heures ou le petit carré rituel des grands qu’ils croquent à la fin du repas. »
Après les œuvres artistiques d’Elsa (artiste peintre), Bulle de Rouette (peintre modéliste) et Pascal Nottin (artiste zingueur), cette année ce sont les photos très « nature » du photographe animalier orléanais Guy Janvrot qui s’affichent format portrait. Un choix qui évoque la passion de Sébastien Papion pour la nature, dont les clients ont déjà un bel aperçu en boutique, transmise dès son plus jeune âge par son père très investi aux Naturalistes Orléanais, aujourd’hui Loiret Nature Environnement.
Guêpier, roitelet, renard…
Les photos de G.Janvrot illustrent 26 tablettes de chocolat. ©SP
Craquerez-vous alors pour l’image ou le parfum ? Au choix : faune ou flore de la région. « L’idée était de promouvoir une sélection d’espèces qui restent assez méconnues et qui ont une aura », précise Guy Janvrot, grande figure locale du monde associatif environnemental, et auteur du livre Vies sauvages en région Centre-Val de Loire (Éditions du Jeu de l’Oie).
Ainsi, aux côtés du coquelicot, du pissenlit, des abeilles ou de la reinette verte, des espèces rares sont à découvrir comme la fritillaire pintade, fleur rose qui ressemble à une tulipe à l’envers, protégée et visible uniquement en mars et avril. Le guêpier d’Europe « qui arrive d’Afrique pour venir nicher 6 mois sur notre territoire avant de repartir. Une espèce rare en Val de Loire qui remonte sous nos latitudes avec le changement climatique ». Le roitelet triple bandeau, « Cinq grammes ! C’est le plus léger d’Europe ». Le renard aussi, « 6000 tués par an dans le Loiret (600 000 en France). On lui reproche de manger quelques poules et faisans… ». Ou encore le hérisson, « bien utile dans nos jardins mais dont les 2/3 ont disparu en 10 ans, tués par les voitures et les pesticides ».
Une belle idée à glisser au pied du sapin tout comme la box (3 tablettes et le livre de Guy Janvrot). « Je n’essaye pas de faire passer un quelconque message. Je souhaite juste partager ma passion, faire connaitre les animaux et si je peux sensibiliser et participer à quelques vocations tant mieux. »
Estelle Boutheloup