Le maroquinier, leader mondial, a lancé les travaux de son deuxième centre de production vendômois le 30 novembre dernier. Financé par le département et Territoires Vendômois, un nouveau giratoire inauguré, le 11 décembre ; sécurise l’accès à la zone ouest du Parc technologique TGV.
Les travaux de la nouvelle usine de maroquinerie ont débuté le 30 novembre 2020. ©Jean-Luc Vezon
Y aurait-il un miracle économique vendômois ? Déjà forte du taux de chômage le plus faible de la région, c’est à Vendôme, en Loir-et-Cher, que le maroquinier Louis Vuitton (LVMH) a décidé d’implanter un premier puis un second atelier de production de ses produits de luxe. Après le bâtiment Régence du centre ville entièrement rénové où l’activité a déjà démarré, il vient d’acheter 10 hectares sur une zone aménagée par la CCI 41 (Chambre de Commerce et de l’Industrie) pour construire cette fois un atelier neuf. À la clef près de 500 emplois en attendant un troisième site que certains évoquent déjà à demi-mots
Si la sous-préfecture du Loir-et-Cher bénéficie de la présence du TGV qui la place à 42 minutes de Paris, elle s’est aussi se vendre via un marketing territorial efficace sous le slogan « Vendôme, bien plus qu’une place ». « Nous sommes réactifs aux demandes d’installation des entreprises avec des services efficaces et capables de mobiliser nos partenaires que sont le département, Dev’Up ou la CCI 41 », soulignent de concert Laurent Brillard, président de l’agglomération Territoires Vendômois et Pascal Brindeau, député.
Les élus lors de l’inauguration du giratoire de Villiers-sur-Loir. ©Jean-Luc Vezon
Fiscalité attractive, présence d’une main d’œuvre de qualité, mobilisation des acteurs publics et privés de l’emploi pour le recrutement et la formation complètent les atouts de cette métropole rurale longtemps réputée pour ses tanneries et ganteries avec des entreprises comme Neyret ou Racer.
La construction de ce nouveau giratoire sur la RD 957 illustre une méthodologie éprouvée. En seulement trois mois, l’équipement est sorti de terre grâce à une maîtrise d’ouvrage efficace de la direction du développement du territoire du département. Le coût de 590 000 euros étant réparti à parts égales entre celui-ci et Territoires Vendômois.
Louis Vuitton s’est installé dans le bâtiment Régence au coeur de Vendôme. ©Jean-Luc Vezon
« Cet aménagement va permettre l’accès aux huit hectares de la ZA du bois de l’Oratoire qu’ils nous restent à aménager » se réjouit Yvan Saumet, président de la CCI 41, en rappelant que la chambre propose également des surfaces sur la N 10 à Saint-Ouen. Ce dernier avait au préalable rappelé que ce sont ses services qui ont amené « cette affaire » à Territoires vendômois. On connait la suite…
Précisons que le terrain a été acquis par la Société des ateliers Louis Vuitton pour un coût de 700 000 euros. Les travaux de construction ont démarré dès le 30 novembre 2020 tandis que le recrutement des salariés se poursuit sous la conduite de Pôle Emploi. « Tout le monde travaille en bonne intelligence, notamment les agriculteurs en phase avec le développement du territoire. Le rythme est tenu, des personnes en difficulté d’insertion vont pouvoir accéder à l’emploi », se félicite Laurent Brillard.
Jean-Luc Vezon