[Publi-rédactionnel]
Fermés depuis le 29 octobre, certains restaurateurs du Centre-Val de Loire ont lancé des initiatives pour permettre une activité et sauver ce qu’ils peuvent de leur année. Ventes à emporter, drives, partenariats avec des commerçants ou des producteurs… Une chaîne de solidarité s’est mise en place pour tenir jusqu’à l’éventuelle prochaine réouverture annoncée au 20 janvier… De quoi, en attendant, s’offrir des menus de chefs au bureau ou à la maison !
Comme beaucoup de ses confrères, Maximilien Bridier ( La Roche Le Roy, Indre-et-Loire) s’est lancé dans la vente à emporter. De quoi pallier le manque d’activité et permettre aux consommateurs de prolonger l’esprit gastro à la maison ou au travail. ©La Roche Le Roy.
Soutien des clients
« Vous allez tenir… ? ». C’est ce qu’entend souvent ces temps-ci Bruno Levassort, chef du Tripot à Chartres (Eure-et-Loir). « Il y a une certaine inquiétude de la part des clients. Mais ils nous soutiennent, certains prennent même un menu à emporter toutes les semaines. » Avec des plats à la carte et des menus à emporter, une chaîne solidaire s’est développée entre les clients et le restaurateur. « De quoi nous aider à tenir en plus des aides de l’État. Cela va nous éviter d’emprunter et permettre de nous maintenir sans s’endetter. »
Du gastro en mode drive
Fort du succès rencontré au premier confinement, Christophe Marchais, chef des Jeux 2 Goûts à Châteauroux (Indre), renouvelle l’expérience de la vente à emporter sous forme de barquettes chaudes ou froides. Pour faire son choix, c’est simple : le site Internet ou la page Facebook. « On appelle du mardi au vendredi, on réserve et on passe retirer sa commande entre 12h et 13h. » Pour la version gastronomique et festive des réveillons de Noël et de la Saint Sylvestre, il faudra compter sur le drive à récupérer, en revanche, le vendredi et samedi midi. « Les suggestions sont affichées, là aussi, sur le site et page Facebook tous les lundis et on commande 24h à l’avance : 2 entrées, 2 plats et un dessert dont un sous forme de gâteau à partager ».
L’occasion, pourquoi pas, de découvrir l’Oreiller de la Belle Aurore, « célèbre plat inventé par Brillat-Savarin au 19e siècle… C’est un gros pâté en croûte que l’on achète à la portion avec 11 viandes différentes : un maximum de gibier, de la farce, du foie gras, des ris de veau, chapon et truffes ». Pourquoi aussi se laisser tenter par un carpaccio de Saint Jacques à l’huile de verveine, une tartelette feuilletée au homard parisienne au citron et caviar, ou des ris de veau au vin jaune et morilles… comme au restaurant !
Du local en bocal
Christophe Lunais s’est associé à un magasin de producteurs où il vend ses bocaux. ©Ch.L
Quinze jours après la décision du reconfinement, Christophe Lunais, chef du restaurant les Closeaux à Vallières les Grandes (Loir et Cher), n’a pas hésité : il a mis en place de la vente à emporter en partenariat avec un magasin de producteurs locaux à Blois, O Pré des Paysans. « Un menu (entrée/plat/dessert) élaboré avec les produits de ces producteurs, à emporter le vendredi et le samedi, le même qu’au restaurant, vendu en bocaux consignés (1€) pour le respect de l’environnement ». Outre son restaurant, les ventes peuvent être retirées à la pâtisserie Bigot à Amboise. Une nouveauté qu’il expérimente pour toucher plus de monde et dont il espère péréniser le concept. « Je fais 150 bocaux pour chaque plat, en vente 50% en magasin et 50% en pâtisserie. Ça marche bien, plus de 200 bocaux ont été vendus en magasin et ça ne fait que commencer. C’est l’occasion pour les gens qui travaillent ou qui n’ont pas le temps de cuisiner de manger sain et local à prix accessibles. »
QR Code et vidéos
Maximilien Bridier, a, quant à lui, trouvé un petit plus. Ce chef talentueux de La Roche Le Roy, l’une des plus belles tables de Touraine (Saint-Avertin, Indre-et-Loire), a décidé d’accompagner la livraison de ses menus d’une fiche technique dotée d’un QR Code. « Pendant le premier confinement, les gens nous rappelaient parce qu’ils avaient oublié ce qu’on leur avait dit pour réchauffer les plats. Ce QR code renvoie vers des vidéos qui expliquent comment réchauffer viandes et poissons juste comme il faut. Un plat mal réchauffé, c’est un plat tué ! » Au choix : menu festif pour vos repas de fin d’année (à retirer au restaurant) ou Le Roy à Table, menu à partager à deux. Entrée, plat et dessert non moins gastronomique est proposé. « Un dessert signé Nicolas Léger, grand pâtissier-chocolatier reconnu de Tours ». Parallèlement, Maximilien Bridier propose à la vente des produits fins : foie gras, saumon, coffrets apéro, vins et champagnes de sa cave.
Se différencier en se réinventant
L’apéro aussi s’emporte ! L’idée est de Marc Lemasson (La Petite Auberge La Ferté St Aubin). ©ML
Le premier confinement avait permis à Marc Lemasson, chef-restaurateur de La Petite Auberge à la Ferté St Aubin (Loiret), de prendre contact avec des producteurs locaux et de doubler ses références bio en 2 mois et demi. « Un peu de pub et un effet boule de neige avec les producteurs qui parlaient de nous, nous ont permis de faire un bon été. Pour le deuxième confinement, dès le couvre-feu, j’ai mis en place de la vente à emporter en formule traiteur pour pallier le manque d’activité ». En plus, Marc propose des produits pour l’apéritif : guacamole, mini cakes bios, terrine de foie de volaille… Ouvert en semaine de 10h à 20h et le dimanche de 10h à 15h. « Je travaille deux fois plus pour 3 fois moins de chiffres… Je me suis donc mis à faire de l’épicerie en vendant des produits bios que je travaille habituellement : pâtes fermières, huiles, farine blanche, œufs, sucre… Toute ma cave est aussi à vendre : vins, bières, jus de fruits… Il faut se réinventer et tester ce qui va permettre de se différencier pour que viennent les gens ». Bien que ses commandes soient sur réservation, Marc a dû s’adapter au rythme de vie d’aujourd’hui et faire de la vente directe, lui imposant des rythmes de journée soutenus. « Les gens viennent à l’improviste, c’est la façon de consommer d’aujourd’hui, à l’impulsif ! ».
En plus des initiatives des restaurateurs de la région, vous pouvez aussi retrouver d’autres artisans, commerçants sur la plateforme régionale Local d’abord (https://localdabord.centre-valdeloire.fr). Un panel de produits produits locaux y est à découvrir : autant d’idées cadeaux à offrir pour Noël.
Et aussi, n’oubliez pas…
• Les restaurateurs de Cuisine en Loir-et-Cher seront présents au marché de Noël organisé par les producteurs de Bienvenue à la ferme pour vendre des plats cuisinés.
• La nouvelle boutique de producteurs à Bourgueil en Touraine, ouverte par Vincent Simon (Vincent, cuisinier de campagne). Elle rassemble, outre l’offre de volailles familiales, des légumes du maraîcher voisin, mais aussi pâtes, farines, confitures, jus de fruits, bières , fromages de chèvre, etc. Soit un choix de plus 150 produits 100% Pays de Bourgueil. Également, tous les jours, un plat cuisiné est proposé. Vente sur place, sur le site de vente en ligne, et sur une market place nationale.
• Le Café Bouche B, à Gien (Loiret), propose de la vente à emporter dans des bocaux consignés pour éviter tout déchet. Les produits travaillés sont issus presque exclusivement des producteurs locaux. Ils sont également proposés en épicerie fine. Des paniers gourmands seront en vente pour les fêtes de fin d’année.
• Vente à emporter et bons cadeaux au restaurant le Ver divin à Orléans
• Box à emporter au Prieuré à Vignoux à Mehun-sur-Yèvre (Cher)