Musée des Beaux Arts d’Orléans: pendant le confinement les acquisitions continuent

Les collections du Musée des Beaux Arts d’Orléans, qui rappelons-le figure parmi les plus riches de France, continuent de s’enrichir. Scrutant les ventes d’œuvres d’art via l’internet, Olivia Voisin, la directrice des musées, découvre les pépites qui viennent opportunément compléter les collections du musée, parfois à des prix très attractifs en cette période si particulière pour le marché de l’art.

Ainsi notre confrère “La Tribune de l’Art” signale deux acquisitions récentes du musée, toutes deux destinées aux salles consacrées au XIXe siècle dont la restauration devrait se terminer prochainement malgré les retards dus à la pandémie.

1. Antonin Moine (1796-1849)
Bénitier de la Madeleine, vers 1840 Bronze – 56 x 45 x 29,5 cm Orléans, Musée des Beaux-Arts Photo : MBAO

C’est tout d’abord un un bronze du sculpteur Antonin Moine (1796-1849) figure emblématique de l’artiste romantique , représentant son projet original pour un bénitier pour l’église de la Madeleine à Paris, qui a été acquis par le Musée des Beaux-Arts d’Orléans. Si les « deux figures en plâtre (…) l’une représentant l’Église, et l’autre la Foi » furent exposées au Salon de 1836. « Les figures féminines, fortement inspirées de la Renaissance italienne, déplurent à certains catholiques par leur aspect trop sensuel. Les deux bénitiers, tels qu’ils étaient prévus à l’origine (on ne connaît aucune représentation de ce qu’aurait pu être le second), ne furent donc jamais menés à bien en grand format ni installés dans l’église. »

Et un tableau du peintre Eugène Dévéria

Eugène Devéria est un peintre romantique et un peintre d’histoire français né à Paris le 22 avril 1805 et mort à Pau le 3 février 1865. « Entre son entrée dans l’atelier de Girodet, en 1818 et l’envoi au Salon de 1827 de sa Naissance d’Henri IV qui va proclamer la victoire du Romantisme, Eugène Devéria s’impose en l’espace de dix ans, comme une des plus grandes figures de la “nouvelle école” », explique Olivia Voisin.

Eugène Devéria (1805-1865) Condé et Mazarin. Scène de la Fronde, vers 1835 Huile sur toile – 94 x 73 cm, préempté par le Musée des Beaux-Arts d’Orléans. Photo : Salorges Enchères

Peint vers 1835, mais non exposé au Salon, la toile était  identifiée comme représentant Louis XIII et Mazarin : il s’agit en réalité du prince de Condé et Mazarin, comme le montre la lithographie publiée dans l’album Chroniques de France en 1829, signée par Eugène et son frère Achille qui est, selon Olivia Voisin , « parmi les plus beaux exemples de lithographie romantique pensée comme œuvre autonome et non en outil de reproduction ».

Le tableau a été préempté par le Musée d’Orléans pour un montant de 5.400 eruos, financés par la société des Amis des Musées d’Orléans qui avait déjà permis l’acquisition en 2019 d’un pastel du même artiste, venant s’ajouter au Saint Louis de Gonzague, acquis et restauré en 2018 grâce à une souscription privée.

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