Élection universitaire : une fac d’Orléans sans nouveau président

Le conseil d’administration de l’université d’Orléans vient de décider de ne pas décider.
À l’issue de trois tours de scrutin, aucun des candidats n’a pu s’imposer, et ce, dans un climat tendu. Ary Bruand, président sortant de l’université d’Orléans, n’a donc pas été reconduit dans ses fonctions à l’issue de trois tours de scrutin marqués par une abstention record. Six votes blancs au premier et deuxième tour, puis 12 au troisième.

Universite d’Orléans, Loiret. Photo Mourad Guichard

En conséquence, un autre scrutin est programmé ce vendredi 11 décembre. Cette désignation inaboutie à laquelle ont participé des personnalités extérieures (professionnels, mairie, Région…), s’est inscrite dans un calendrier judiciaire particulier. Tandis qu’Hechmi Toumi, candidat à la présidence, a été mis en examen et empêché de siéger au conseil d’administration par arrêté présidentiel, Ary Bruand est, lui, convoqué devant la justice le 17 décembre qui pourrait conduire à une requalification de son statut de « témoin assisté » en « mis en examen » dans cette même affaire de détournement présumé de fonds publics.

1er Tour : Ary Bruand – 15 voix / Karin Fischer – 6 voix / Steeve Thany – 8 voix / 6 votes blancs.
2e tour : identique au premier.
3e tour : Ary Bruand – 15 voix / Steeve Thany 8 voix / 12 votes blancs (retrait du scrutin de Karin Fischer)

Ce scrutin aura été marqué par l’incapacité des opposants à la liste conduite par Ary Bruand à trouver un accord permettant de présenter un seul candidat capable de l’emporter ; le président sortant n’ayant recueilli qu’une majorité relative à l’occasion du vote pour élire les membres du conseil d’administration. Depuis plusieurs semaines et face au chaos, une solution de repli est envisagée par certains membres du CA : celle de coopter une personnalité hors candidatures officielles. Ce que permet le règlement. Les noms de Pierre Allorant*, doyen de la faculté de Droit, ou encore celui de Christophe Léger, directeur de Polytech, circulent avec insistance. Ces derniers ne dénonçant pas ces hypothèses.

Et les étudiants dans tout ça? Ceux privés de revenus et parqués dans leur chambrée depuis le deuxième confinement participaient l’après-midi même à une distribution alimentaire à la permanence du Secours Populaire de La Source avec le concours du syndicat étudiant UNEF, du Planning familial, de la Métropole d’Orléans et de l’association “Orléans soutient les étudiants du monde” (OSEM).

Mourad Guichard

*Par ailleurs membre du comité éditorial de Magcentre

Commentaires

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  1. Comment se fait-il que la presse relaie servilement un acte judiciaire tombé comme par hasard la veille de ce vote ?
    La source pourrait-elle venir d’un ou d’une universitaire aigri(e) ?

  2. La presse de qualité travaille avec plusieurs sources, en les recoupant. Et les actes judiciaires, c’est devenu le quotidien de cette université, hélas…

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