Quinze clusters sont recensés dans les Ehpad du Loir-et-Cher tandis que la situation est à risque dans plusieurs entreprises agricoles. Le préfet Yves Rousset a dressé un point complet de la situation sanitaire lors d’une conférence de presse le 27 novembre.
Le préfet Yves Rousset veut prévenir toute aggravation de la situation sanitaire dans les entreprises agricoles. ©Jean-Luc Vezon
Alors que les indicateurs de circulation du virus s’améliorent dans le département (115/100 000 pour le taux d’incidence et 11,1 pour celui de positivité), le préfet de Loir-et-Cher entend bien circonscrire au plus vite les différents clusters.
Cela concerne d’abord 15 maisons de retraite dont plusieurs dans le Vendômois et en vallée du Cher (Selles). Les personnes positives sont naturellement isolées au sein des établissements et les cas contacts tracés. Pour faire face aux difficultés, les équipes soignantes et des autres services sont aussi renforcées avec des élèves infirmiers, des salariés d’autres Ehpad ou venant de l’aide à domicile.
« Une vraie solidarité se met en place pour aider ces Ehpad », confie le préfet en annonçant un appel à volontaires pour les fêtes afin de soulager les personnels. Côté pilotage, la task force comprenant l’État, l’ARS (Agence régionale de Santé) et le département est réactivée pour coordonner au mieux les opérations.
Quinze clusters sont dénombrés dans les Ehpad du Loir-et-Cher , en cette fin de mois de novembre 2020. ©Jean-Luc Vezon
Cet état de fait a des conséquences sur le système hospitalier puisque l’hôpital de Vendôme est désormais en tension tandis que la situation se tend à Romorantin-Lanthenay. « Des renforts du CH de Blois vont arriver à Vendôme tandis qu’il est prévu des transferts de lits entre les deux établissements (1) », précise Yves Rousset.
La situation des établissements agricoles est un autre point noir avec une grosse quinzaine de sites, essentiellement dans le Controis, où des cas positifs ont été constatés. La main d’œuvre étrangère (Bulgares, Portugais, Cambodgiens) est importante à cette époque de l’année pour assurer des travaux de repiquage de fraisiers et d’asperges.
Cela génère une difficulté notamment lorsque les personnes contaminées rentrent dans leur logement. « Il y a un vrai risque de contamination. C’est la raison pour laquelle mercredi soir, la Gendarmerie, la Direccte et la MSA 41 ont visité à domicile ces salariés. Il en ressort la nécessité de tester l’ensemble des salariés des entreprises concernées », explique le préfet. En
Risque de fermetures administratives
Quelques entreprises se montrent toutefois réticentes à ces tests organisés par des laboratoires. Sur le sujet, Yves Rousset se montre inflexible : « J’ai adressé un courrier de mise en demeure ce matin à l’une d’entre-elles car je considère qu’elle fait prendre des risques à la population. Sans réponse à 18 heures ce soir, le site sera fermé administrativement lundi matin, au nom de l’état d’urgence sanitaire ».
Le représentant de l’Etat a enfin donné quelques chiffres sur les contrôles des attestations qui demeurent valables pour circuler jusqu’au 15 décembre prochain (2). 23 283 personnes ont fait l’objet d’une vérification par les forces de police et de gendarmerie. 589 procès-verbaux ont été dressés. Il a aussi annoncé que ses services et ceux de l’hôpital de Blois (3) se préparent à l’arrivée du vaccin en début d’année. Des campagnes massives de vaccination seront alors mises en place avec une priorité donnée aux seniors et personnes souffrant de pathologies graves.
Jean-Luc Vezon
(1)117 personnes étaient hospitalisées au 27 novembre 2020 au centre hospitalier Simone Veil de Blois.
(2)A compter de cette date et jusqu’au 20 janvier 2021, nous passerons sous couvre-feu (entre 21 h et 6 h du matin) avec la nécessité de posséder une attestation de déplacement.