Rassemblée lundi 16 novembre en Assemblée Générale, l’agence de développement économique de la région, Dev’Up, a fait le bilan de cette année 2020 inédite avec la crise sanitaire et économique et a présenté sa feuille de route pour l’année prochaine.
Cette année, rien ne s’est passé comme prévu mais l’occasion était trop belle pour innover et ne pas rester au bord du chemin. L’agence de développement économique de la Région Dev’Up, lancée en janvier 2017, boucle sa quatrième année d’exercice et tire un bon bilan à l’occasion de la présentation à la presse du 16 novembre du bilan annuel de l’Assemblée Générale de l’association.
François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire ©Elodie Cerqueira
« Nous avons réussi à nous positionner dans la crise pour être au cœur de la reprise économique, salue son président François Bonneau, également à la tête de la région Centre-Val de Loire. Cette période que nous traversons, ce moment de crise, est un superbe test de notre capacité à agir ensemble, car quand on a créé Dev’Up, on a fait le pari d’avoir une agence unique pour le développement économique qui réunisse tout le monde en créant des projets ensemble et une ambition commune. La crise n’a fait qu’accentuer le besoin d’une action articulée. »
Et pour affronter cette crise sanitaire et économique, l’agence n’a pas hésité à mettre les petits plats dans les grands pour les acteurs économiques de la région. Recensement de toutes les mesures de soutien et contacts, démarchage de plusieurs centaines d’entreprises pour faire remonter les difficultés, mise en place d’une plateforme pour mettre en relation pour produire sur les territoires des équipements de protection individuelle, aide à la diffusion des informations du plan de relance, etc. « Ce que j’ai retenu de cette Assemblée Générale est aussi la satisfaction unanime des territoires et des acteurs économiques par rapport au bilan de ces quatre années, poursuit François Bonneau. L’agence Dev’Up s’est construite en lien avec les territoires, misant sur l’interaction avec les acteurs du monde économique local. Dans un contexte de crise et de difficultés, je pense que c’est important d’avoir un outil prêt, rôdé et surtout que la confiance entre tous puisse être au rendez-vous. »
Accélérer sur la transition numérique et écologique
Dans cette perspective, la feuille de route pour l’année 2021 est toute tracée. Pour Dev’Up, il s’agira bien évidemment de poursuivre tout ce qui a d’ores et déjà été fait mais surtout d’accélérer au niveau de la transition numérique et écologique des entreprises des différents territoires de la région Centre Val de Loire. « Il me semble évident que ces enjeux de transformation sont particulièrement impactant, souligne le Président. Le pari que nous faisons, et qui sera gagnant j’en suis certain, c’est que ces transitions, si nous les accompagnons et maîtrisons, peuvent nous permettre d’avoir autant, voire davantage de création et d’activité économique qui visent à soutenir l’emploi et les territoires. Ce sont, donc, des leviers pour un développement économique et une dynamique d’emploi. »
Concrètement, le vœu de l’agence et de son patron est de faciliter les choses pour les entreprises. Dev’Up souhaite ainsi créer une nouvelle plateforme numérique universelle afin que toute entreprise puisse accéder à l’ensemble des services disponibles sur notre région. Mais également pour leur permettre de réaliser leur transition numérique ; une nécessité révélée au grand jour par la crise sanitaire et écologique à travers la création d’un nouveau pôle de soutien en lien avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). « Celles-ci sont des éléments qui vont transformer la production et les services et ainsi créer à nouveau des emplois, en transformer certains et changer la manière dont nous accédons à un certain nombre de biens », détaille-t-il.
Place à la relocalisation
Autre cheval de bataille pour l’année 2021 de l’agence Dev’Up : favoriser les relocalisations. Dans le prolongement de son activité au printemps dernier pour produire dans les territoires des équipements de santé lors de la première vague, l’agence de développement économique vise à amplifier le mouvement de relocalisation en fédérant différentes entreprises d’un même secteur d’activité.
A ce stade, il y a une vingtaine de projets, notamment dans la santé et les équipements médicaux. « Plusieurs entreprises se sont engagées, sourit François Bonneau. Dans pas mal de domaines, on voit de beaux projets qui correspondent à cette ambition de relocalisation. En général, ce sont des produits du futur ou en tout cas très innovants qui vont faire l’objet de ces relocalisations, en remplacement de ceux partis à l’autre bout du monde et pour lesquels la justification des départs n’est pas vraiment avérée. » En somme, de belles promesses… en attendant les résultats concrets l’an prochain.
Delphine Toujas