François Bonneau nous le disait il y a peu, il souhaitait que les régionales et les cantonales aient lieu si possible en mars 2021. De toutes les régions, de tous les départements monte ce souhait d’autant plus que partout les partis politiques fourbissent leurs arguments et préparent leurs candidats. Mais que faire devant une Covid-19 offensive, bien décidée à se propager et à durer ? Le souvenir des élections municipales du printemps 2020 est encore dans toutes les têtes. Contrairement aux USA, le vote par correspondance qui a existé dans l’après-guerre est interdit depuis 1975 chez nous.
Rapport de Jean-Louis Debré remis vendredi
Aussi le bruit en circulait depuis une bonne semaine parmi les parlementaires de tous bords, anticipant la remise au premier ministre du rapport de l’ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, sur un éventuel report des régionales et départementales, en raison de l’épidémie de Covid-19, rapport qui sera remis vendredi matin 13 novembre au premier ministre Jean Castex.
Voter en vivant avec le virus
Gérard Larcher, qui a reçu M. Debré au Sénat le 28 octobre, estime qu’il faut que nous nous préparions à l’éventualité de voter « en vivant avec le virus. Même si le respect des dates est préférable en démocratie, je ne suis pas opposé à un report du scrutin à la fin du printemps pour des raisons sanitaires », a-t-il dit. Il souligne cependant avoir dit au président de la République et au Premier ministre que cela doit être fait « sans arrière-pensée. Pour un scrutin avant l’été, il faut créer les conditions de l’apaisement. Il faut sécuriser le vote, étudier la possibilité de doubles procurations, travailler sur le vote par correspondance et l’organisation matérielle des scrutins ». Il appelle aussi à «réfléchir aux conditions de la campagne électorale qui doit avoir lieu et aux comptes de campagne » .
Françoise Cariès