Répondant à un appel syndical national, plusieurs dizaines d’enseignants se sont retrouvés ce 10 novembre dans les rues du centre-ville d’Orléans pour afficher leur opposition au nouveau protocole sanitaire mis en place par le ministre Jean-Michel Blanquer. Protocole jugé insuffisant, voire totalement inapplicable.
Quelque 150 enseignants ont défilé dans les rues d’Orléans le 10 novembre contre le nouveau protocole sanitaire. Une journée d’action lancée à l’appel de CGT Educ’Action, Sud Éducation, Force ouvrière et le Snes FSU. ©Mourad Guichard
Environ 150 manifestants ont défilé dans le centre-ville d’Orléans ce 10 novembre, pour dénoncer le « protocole sanitaire renforcé » voulu par Jean-Michel Blanquer et qui a pris effet à la rentrée de novembre. Le ministre de l’Éducation nationale y est très clairement taxé de « démagogue » par les syndicats, du fait de l’application quasi impossible de ce protocole. « Nous avons vu, depuis le 2 novembre, plusieurs actions dans les établissements de l’agglomération orléanaise », explique Théo Roumier, secrétaire départementale de Sud Éducation Loiret. « Le taux d’occupation des seuls lycées va demeurer au-delà des 50% alors que nombre d’élèves sont asymptomatiques et que cette population n’est pratiquement pas testée. » Le militant syndical, par ailleurs enseignant au lycée professionnel Jean Lurçat de Fleury-les-Aubrais, assure que le gouvernement souhaite maintenir le présentiel en établissement coûte que coûte, quitte à « engorger les transports scolaires, les bus et les tramways ».
Durant cette manifestation, les participants ont pu croiser, Ô surprise, Chrystel de Filippi, adjointe au maire d’Orléans en charge de l’Éducation. Sans doute une première dans l’histoire des mouvements sociaux de ces dernières décennies. « Je suis ici à titre personnel », assure-t-elle auprès de Magcentre. « Une élue n’est pas présente pour soutenir un rassemblement mais peut très bien être à l’écoute ; d’autant que j’ai récemment fait le tour des écoles pour évaluer les effets de cette crise inédite », indique l’élue.
Après une courte allocution, le cortège quitte la place de Gaulle vers 14h30 pour se rendre place Sainte-Croix, face à la Cathédrale. Une délégation doit être reçue dans la foulée par un représentant du Rectorat. D’autres manifestations ont eu lieu, ce même jour, à Blois et Tours.
Mourad Guichard