Ne boudons ni notre plaisir, ni notre soutien, ni notre ferveur. Le mois de mars dernier devait être l’occasion de fêter les vingt ans des Folies Françoises, mais le confinement lié à la Covid-19 a privé l’ensemble de musique baroque implanté à Orléans, de “partager cet anniversaire avec le public orléanais”.
Benjamin Chénier, violon, François Poly, violoncelle, Béatrice Martin, clavecin, Patrick Cohën Akénine, violon. (Photo : Stéphane Hussein / Folies Françoises)
Nouveau coup du sort. A présent, le reconfinement ne permet pas, lui non plus, à ces musiciens de donner en public le concert prévu le dimanche 8 novembre au Théâtre d’Orléans. L’Ensemble Les Folies Françoises sera toutefois présent, ce dimanche, sur le plateau de la Scène Nationale orléanaise et les mélomanes pourront ainsi suivre en direct, à 16 heures, sur le site des Folies et leur page Facebook, le programme “Apothéose en musique, hommage de Couperin à ses maîtres Lully et Corelli”.
Par ailleurs, le concert des Folies prévu le 14 novembre à l’Institut d’Orléans “Vous dansiez et bien jouez maintenant”, est quant à lui annulé.
En revanche, les représentations du programme “Les peintres du Roi” au Château de Versailles, prévue du 12 au 30 décembre prochains, sont actuellement maintenues.
Modeste ajout : coup de chapeau à la Scène nationale d’Orléans qui, malgré le douloureux “tempo” sanitaire qui court, continue d’être à l’écoute des programmes de création.
Jean-Dominique Burtin.
“Apothéose en musique “.
Le dimanche 8 novembre à 16 heures,
Retransmission en direct sur le site des Folies Françaises: www.foliesfrancoises.fr
Et sur la page Facebook Folies françoises.
L’hommage de Couperin à ses maîtres, Lully et Corelli
Ce concert est lui-même un hommage à François Couperin. Ce dernier est en quelque sorte le parrain de l’ensemble orléanais puisque “Les Folies françoises” sont une pièce pour clavecin de ce compositeur de la Cour.
Patrick Cohën Akénine:
“Sous la protection de Louis XIV dès l’âge de vingt-cinq ans, François Couperin partagea son temps entre les offices à la Chapelle Royale, les Concerts, les leçons données à la famille royale, et bien sûr, la composition. Sa musique, des plus raffinées, est propre à traduire tous les sentiments et divers caractères. L’apothéose, en musique, est un hommage rendu par un maître à un autre. François Couperin, dit ” Le grand” (1668-1733), en a écrit deux pour Arcangelo Corelli et Jean-Baptiste Lully, compositeurs majeurs de la fin du XVIIème siècle.
Avec L’Apothéose de Corelli (1724), en essayant de refaire une sonate dans le style italien, Couperin crée tout simplement le genre nouveau de la ” sonade ” française. Dans l‘Apothéose “ composée à la mémoire de l’incomparable Monsieur de Lully ” (1725), Couperin emprunte la forme de la sonate en trio pour représenter l’arrivée de Lully au Parnasse, et sa rencontre avec Corelli dans cet au-delà des musiciens où Apollon les persuade que c’est par la réunion des goûts français et italien que la musique atteindra sa perfection… Il a souhaité dans ses ” Goûts-réunis ” mêler le bon goût français à l’expressivité de la musique italienne, pour atteindre la perfection musicale.”
Les interprètes
Jocelyn Daubigney, traverso
Christophe Mazeaud, hautbois
Patrick Cohën-Akenine, violon
Benjamin Chénier, violon
Christine Plubeau, viole de gambe
François Poly, violoncelle
Béatrice Martin, clavecin
Matthias Spaeter, théorbe