Le maire d’Orléans, les chambre de Métiers, de Commerce et de l’Agriculture se mobilisent avec un nouveau plan pour venir en aide aux professionnels du commerce et de l’artisanat. Un plan de plusieurs millions d’euros qui doit éviter le « naufrage de l’économie ». Le marché de Noel devrait être annulé.
Serge Grouard. Photo Magcentre
Presque œcuménique Serge Grouard a tenu à arrondir les angles de la polémique lors d’une conférence de presse -presque une première depuis son élection- tenue le 3 novembre 2020 avec les présidents de la chambre de Métiers et de la CCI. Le message était en effet clair : « faire front commun » « ne pas se lamenter mais agir » mettant ainsi un terme à une polémique stérile relative aux aides directes de la ville empêchées par l’État.
Finalement et comme on s’y attendait la ville a passé un « partenariat d’exception » avec la Métropole pour aider ses professionnels. Certes il aurait été plus logique que ce plan s’applique à toute l’agglomération et non au seul territoire orléanais. « Mais la Métropole est dans une situation financière difficile et ne peut pas tout », rétorque le maire d’Orléans. Plusieurs mesures sont donc annoncées, certaines à effet immédiat, d’autres à l’horizon de quelques jours ou semaines.
Mesures immédiates
Dans un premier temps le site Geo’local45 permettra de localiser tous les professionnels commerçants et artisans du Loiret favorisant ainsi les contacts pour commander ou se faire livrer.
La semaine prochaine
Une « place de marché virtuelle », plateforme numérique d’achat en ligne, va être ouverte. Les commerçants pourront y répertorier leurs produits dans un catalogue où les clients (« cliquez et collectez ») pourront acheter et se faire livrer à domicile. Seul bémol : seuls 30 % des commerçants gèrent un site internet.
Une aide de 2 000 euros sera versée aux entreprises (via un fonds de concours à la Métropole) qui ont perdu 50 % de leur chiffre d’affaires.
La ville exonère jusqu’à la fin de l’année les loyers et les charges des commerçants qu’elle loge. Une demande similaire sera adressée aux structures parapubliques (Semdo, Sempat) ainsi qu’aux bailleurs privés.
La Métropole porte son fonds de soutien Covid 19 de 400 000 à un million d’euros.
Après le déconfinement
Plusieurs mesures interviendront à l’issue du confinement (théoriquement début décembre) et jusqu’à la fin des soldes d’hiver début février : gratuité pendant deux heures par jour du stationnement de surface. Si la Métropole donne son accord la même gratuité sera accordée pour le stationnement en ouvrage alors que le réseau bus-tram sera totalement gratuit le samedi.
Des bons d’achats d’une trentaine d’euros à dépenser dans les commerces locaux seront attribués aux agents de la ville et de la Métropole.
D’autres mesures interviendront au fil de l’eau : annulation probable du marché de Noël remplacé par des « animations conviviales », annulation des vœux du personnel au Zénith, etc.
« Il ne faut pas se lamenter mais agir », clame haut Serge Grouard. Mais le naturel revient vite au galop pour enfourcher la monture de la polémique en dénonçant « l’absurdité des mesures » prises par l’État, son inertie, le « coup de massue » sur les commerçants, etc.
Tout cela en rappelant que « tous les commerçants ne roulent pas sur l’or, certains sont au Smic… ».
Jean-Jacques Talpin