« On s’adaptera aux situations. Je veux avoir une vision large pour ne pas bloquer l’activité économique qui est prioritaire. Les marchés locaux restent ainsi autorisés mais si les gens ne respectent pas les gestes barrières, je pourrai être amené à fermer un marché à mon initiative ou si un maire me le demande », explique Yves Rousset, lors d’un point presse qui s’est tenu vendredi dernier à l’issue d’une longue réunion en préfecture avec les élus.
Yves Rousset, préfet de Loir-et-Cher (à droite) avec Nicolas Hauptmann, secrétaire général de la préfecture. ©Jean-Luc Vezon
On sait que le décret du 29 octobre prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire laisse à la main des préfets la possibilité d’adapter les dispositions au contexte particulier. Il s’appuie notamment sur le centre opérationnel départemental (COD) associant tous les partenaires de la crise (1).
En matière de rassemblement aux abords des établissements scolaires, le préfet a donc décidé de rendre le port du masque obligatoire dès 11 ans. Une mesure utile déjà en vigueur dans certaines communes et qui ne dispense pas du respect de l’interdiction de se regrouper à plus de 6 personnes.
La fréquentation des jardins familiaux reste pour sa part autorisée même s’ils sont situés à plus d’un kilomètre du domicile et pour une durée d’une heure. Attention, là-encore, le préfet pourra durcir les choses s’il constate des abus. Pour ce second confinement, les promenades en forêt ou sur les bords de Loire sont possibles dans la limite d’un kilomètre du domicile. Mariages et enterrement peuvent se tenir avec des jauges de 6 et 30 personnes.
Les commerçants dépités et en colère
Côté économique, les centres commerciaux restent ouverts mais devront respecter une jauge de 4 m² par personne. On devrait donc revoir la filtration des clients à l’entrée. La fermeture des commerces non essentiels notamment de centre-ville a déclenché un tollé de la part des chambres consulaires et plus largement du monde économique. Yves Rousset a donc promis de faire remonter le message.
« Si d’ici 15 jours, nous maîtrisons mieux la situation, nous pourrons alors réévaluer les choses et espérer ouvrir certains commerces, en particulier dans cette période si importante avant les fêtes de Noël », avait toutefois détaillé le chef de l’Etat lors de son allocution du 28 octobre dernier.
Situé en zone urbaine sensible au cœur des quartiers Nord de Blois, le collège Bégon fera l’objet d’une surveillance renforcée. ©Jean-Luc Vezon
On notera également que si la chasse reste une activité de loisir, non autorisée, la prolifération du grand gibier avec son corolaire le risque d’accentuation des dégâts agricoles, pourrait amener le gouvernement à donner des dérogations. « La glanée extraordinaire va encore renforcer la présence du sanglier. Un arbitrage interministériel sera rendu prochainement pour regarder comment dans le respect des règles barrières, il sera possible de poursuivre la régulation », annonce Yves Rousset en précisant que les repas de chasse resteront interdits.
Pour toutes questions sur la réglementation, il est possible de contacter la cellule d’information du public. Cinq fonctionnaires sont présents de 9 heures à 12 heures et de 13 heures à 17 heures, chaque jour sauf le dimanche. Ils sont joignables au 0800 872 450.
Rappelons enfin que le Loir-et-Cher n’est plus épargné par la Covid-19. Le taux d’incidence est désormais de 246,20/100 000 habitants (moyenne régionale 322,30) et le taux de positivité de 16,60 % (moyenne régionale 17 %, au 30/10/2020).
Jean-Luc Vezon
(1) Préfecture, ARS, Département, association des maires, CPAM.