Pour préparer une « agglomération décarbonée » la Métropole va organiser des « Assises de la Transition et de la Résilience » à partir de décembre prochain. Une occasion de réunir toutes les communes et tous les acteurs de la vie sociale pour élaborer un catalogue de solutions concrètes.
Avec ses Assises de la Transition et de la résilience, la Métropole orléanaise se projette vers l’avenir (photo MagCentre)
Péremptoire Serge Grouard avait affirmé durant sa campagne municipale qu’il « était le plus écolos des candidats ». Affirmation surprenante mais qu’il essaie aujourd’hui de mettre en pratique en pilotant la mise en œuvre des « assises de la transition et de la résilience ». Derrière cette appellation un peu pompeuse se cache un processus visant à « co-construire aux cotés des acteurs politiques, économiques et de la société civile, sur le portefeuille de projets, d’actions qui vont rendre concrète la transition ».
En clair ces assises qui débuteront le 15 décembre 2020 au Palais des Sports d’Orléans vont se déployer autour d’ateliers thématiques dans les 22 communes : alimentation et agriculture durable, énergies renouvelables, biodiversité, ville durable, déchets et économie circulaire, eau et milieu aquatiques, rénovation énergétique, mobilité, risque d’inondation.
Couvre-feu inefficace ?
Le coup d’envoi de la démarche a été donné jeudi soir, 22 octobre, lors du conseil métropolitain au cours duquel Serge Grouard a rappelé qu’il s’agissait « d’une très grande ambition et d’un immense enjeu » avec la volonté de déboucher sur des actions concrètes qui seront formalisées dés 2021 dans un Plan Pluriannuel d’Investissements. De son côté, Jean-Philippe Grand, à l’initiative de ce concept et qui se fait un peu voler la vedette par Serge Grouard, s’est félicité de ce « début d’une très belle histoire pour la Métropole ».
En préambule du conseil, Christophe Chaillou, président de la métropole, a pris la tête d’un « cœur de pleureuses » pour dénoncer le couvre-feu, le manque de concertation avec les maires, « l’échec des stratégies » de confinement du virus engagées par le gouvernement. Il n’en fallait pas plus pour que Serge Grouard en rajoute en doutant de « l’efficacité du couvre-feu » tout en dénonçant le blocage gouvernemental qui empêcherait la ville d’Orléans d’aider directement ses entreprises. Christophe Chaillou a reconnu que cette deuxième vague allait avoir des « effets ravageurs » sur l’économie locales. Près de 400 000 euros ont été provisionnés pour venir en aide aux commerçants, somme qui sera sans doute insuffisante.
Nouveaux bus diesel en 2021
De son côté Dominique Tripet est revenue à la charge contre « le désastre Kéolis », évoquant les bus et trams supprimés, les retards, le nettoyage pas effectué, le non-respect du droit du travail dans l’entreprise, etc. Si le président de la Métropole partage certains points de ce constat (notamment sur le climat social), il cherche cependant à relativiser ces « dysfonctionnements et incidents qui ne représentent que 1,4 % des voyages effectués par l’entreprise ». Une situation qui devrait s’améliorer l’an prochain avec l’arrivée de 29 bus électriques et l’achat d’une trentaine d’autres, diesel ou hybrides…. même si cela peut paraître quelque peu contradictoire avec les assises de la transition écologique.
Jean-Jacques Talpin