Sous le ciel gris déjà automnal de ce samedi d’octobre, la Vélorution organisait une déambulation moins festive qu’à l’ordinaire et plus technique. Comme annoncé, il s’agissait de faire la démonstration que l’on peut rejoindre le centre ville d’Orléans au Pôle 45, zone important d’emploi métropolitain, en moins de trente minutes à vélo soit guère plus qu’en voiture sans parler des heures de pointe.
Un itinéraire vert
La première démonstration fut réussie pour les défenseurs du déplacement urbain à vélo, puisque en utilisant un itinéraire étonnamment bucolique, véritable itinéraire vert, on parcourt moins de dix kilomètres pour rejoindre la place Dunois au totem Pole 45. L’itinéraire emprunté, pour être utilisable au quotidien, nécessiterait évidemment un balisage, une mise à niveau des revêtements et une sécurisation qui font cruellement défaut. Mais ne peut on imaginer pour ces itinéraires cyclables une mise en conformité équivalente à la Loire à Vélo: les cyclistes travailleurs ne méritent-ils pas autant que les cyclistes touristes?.
La deuxième démonstration est en l’occurrence moins glorieuse: alors que les organisateurs de la Vélorution avaient largement interpellé élus et service technique pour cette approche très concrète des questions de mobilités urbaines à l’échelle de la métropole, questions essentielles à une transition écologique maîtrisée, pas un de nos cinquante cinq élus, pas un de nos dix-neuf président et vice-présidents n’a jugé utile de faire le déplacement à vélo sur le terrain. Quand la Vélorution montre le chemin, la métropole regarde ailleurs, pour plagier un proverbe chinois…
Mais qu’à cela ne tienne, la Vélorution se tient à la disposition des élus métropolitains pour un cours de rattrapage dès que l’un d’entre eux se manifestera….
Gérard Poitou
Arrivée au Pole 45 sous le regard des coccinelles