Le 6 octobre dernier se sont déroulées les élections universitaires. Si les résultats permettent d’installer un nouveau conseil d’administration, ils ne peuvent pas présager d’une nouvelle gouvernance. Outre le contexte judiciaire peu favorable, l’absence de majorité absolue laisse planer le doute sur la future présidence.
Université d’Orléans, Loiret. Photo Mourad Guichard
Rien n’est joué à l’université d’Orléans au lendemain de l’élection qui devait installer le nouveau conseil d’administration, le 6 octobre dernier. Si la liste d’Ary Bruand, le président sortant, est arrivée en tête, il ne dispose pas d’une majorité absolue : sa liste, « Une ambition partagée », obtient 10 sièges, tandis que celle de Steeve Thany, « Connectons nos talents », en obtient 5 ; « Tous univ Orléans » décroche 3 sièges, « Transparence et indépendance », 2 sièges, autant que celle de « Nous sommes l’Université ».
Donc, sur le papier et si les listes concurrentes au président sortant trouvaient un terrain d’entente, Ary Bruand pourrait ne pas se succéder à lui-même. « Il me semble que nous devrions discuter ensemble car la situation de notre établissement appel un sursaut de notre part », explique ainsi Steeve Thany dans un courriel adressé aux listes minoritaires.
Contexte judiciaire
Autre élément déterminant, le contexte judiciaire. Dans un mail du 5 octobre soit la veille du scrutin, le président sortant affirmait : « La presse a fait état de la possibilité que la Procureure de la République d’Orléans fasse appel des mesures prises par le juge [statut de témoin assité, NDLR], à ce jour, l’établissement n’a reçu aucune notification concernant cette demande ».
Or, de source judiciaire, l’appel d’une requalification de ce statut en celui de mis en examen, a bien été déposé. Ce qui confirme une information de nos confères de France Bleu Orléans et qui placerait Ary Bruand dans la même situation que son adversaire Hechmi Toumi. Si cette requête aboutissait, Ary Bruand ne pourrait potentiellement pas occuper les fonctions de président, si tant est qu’il soit élu, l’élection par le conseil d’administration ayant lieu dans un mois et demi.
Dans ce cas, les administrateurs pourraient nommer un membre du conseil d’administration ou une personnalité extérieure non-élue pour assurer la transition.
Mourad Guichard