Premier Prix du Concours International de piano d’Orléans en 2006, Wilhem Latchoumia, invité par Orléans Concours International dans le cadre des Matinées du piano a donné, ce samedi matin, salle de l’Institut d’Orléans, un récital au programme intitulé “Légendes et merveilles”. Beau songe d’une matinée d’automne.
Offrande de souffle et d’apesanteur
Comme tapi à l’orée du piano dont il étreint les profondes sonorités et irise de lueurs les ténèbres, ce pianiste interprète tout d’abord First Irish Legend de Henry Cowell dont il donne aussi le cristallin Aeolian Harp. Suivent les Valses nobles et sentimentales, de Ravel, le Prélude et la Ballade, de Kaija Saariaho, trois extraits de Cendrillon, de Prokofiev, et Série Rouge, pièce pour piano et électronique de Pierre Jodlowski.
A tout cela s’ajouteront, œuvres données en rappel afin de clore ce saisissant moment, Polichinelle, de Heitor Villa-Lobos, et Toada, d’Osvaldo Lacerda.
Interprète tour à tour d’un magistral charivari à soupçon de jazz caressant, sculpteur de la mélodie ou élégant artiste se lançant avec une féerique virtuosité dans une interprétation célébrant l’énergie, le solaire et l’infinie pureté d’écriture d’une partition, Wilhem Latchoumia nous enchante de naturel. De chaque pièce il distille le philtre, ou forge avec beauté le clair-obscur d’où surgissent de fulgurants scintillements.
Ce très bel instant sera prochainement suivi de deux rendez-vous proposés par OCI à l’Institut: la demi-finale récital du quatorzième
Concours International de piano d’Orléans le mercredi 28 octobre ; puis le récital de Téo Fouchenneret le dimanche 13 décembre. Nouvelles promesses de moments choisis
Jean-Dominique Burtin
Photo: Patrick Nachbaur
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