[Publi-rédactionnel]
Après un printemps et un été 2020 en demi-teinte pour les restaurateurs et les acteurs du tourisme de notre région, le conseil régional du Centre-Val de Loire lance son opération Automne Gourmand en partenariat avec les associations de restaurateurs et les offices de tourisme de notre région. L’idée est de vous proposer le temps d’un week-end ou plus, des balades gourmandes et touristiques à la découverte des multiples richesses de nos territoires.
Le Vitrail de Chartres, spécialité gourmande de Chartres @ C’Chartres Tourisme (Groupement Martino)
Chartres, ville d’Art et d’Histoire mais aussi gourmande
Cette balade automnale en Eure-et-Loir commence à Chartres par la dégustation d’une douceur, le mentchikoff. Comme son nom ne l’indique pas, il s’agit d’un bonbon au fin chocolat praliné enrobé de meringue suisse, créé par le confiseur chartrain Daumesnil en 1893, du temps de l’alliance Franco-Russe. De nombreux confiseurs chartrains ont à cœur aujourd’hui de perpétuer ce savoir-faire.
Mieux, ce bonbon raffiné en inspire d’autres avec la création en 2013 du Vitrail de Chartres imaginé par un jeune pâtissier talentueux, David Lambert. Ce dernier reprend les bases du mentchikoff en y ajoutant une finition vitrail obtenue avec un beurre de cacao aux pigments bleus naturels et de la poudre d’or. Et son nom est bien sûr un clin d’œil à la capitale mondiale du vitrail.
Illuminations cathédrale Chartres, capitale mondiale du vitrail ©SD
On passe au Pélerin, un biscuit moelleux à base de blé de Beauce, dont le nom évoque bien sûr les nombreux catholiques qui font le pèlerinage chaque année à la cathédrale de Chartres, classée au patrimoine mondial de l’Unesco et dont les illuminations “Chartres en lumière” sont prolongées jusqu’au 3 janvier 2021. D’ailleurs, le dessus de ce gâteau d’amandes et de pâte de fruits de pommes des Jardins d’Imbermais reproduit le dessin du labyrinthe rond de la cathédrale.
Et ce n’est pas fini. Il y a aussi le Chartrenser, composé de deux petits sablés feuilletés liés par un caramel au beurre salé en référence à la Bretagne. Cette dénomination de “Chartrenser” (“chartrains”) est en fait une allusion au nom que se sont donnés les prisonniers allemands étudiants volontaires de 1945 à 1947 au “Séminaire des Barbelés” du Coudray.
Citons encore le Cochelin, une pâtisserie en forme de bonhomme en pâte feuilletée nature ou fourrée à la confiture qui nous vient du Moyen-âge. Produit alors par la Confrérie des Boulangers, il se vendait le soir du 31 décembre afin d’être offert aux parents et amis mais aussi au jeunes mariés. Pour le déguster il faudra donc attendre la période de Noël.
Enfin, Chartres produit son propre miel grâce à ses 25 ruches qui permettent deux récoltes dont la seconde est un mélange de fleurs (notamment acacia et tilleul). À noter que cinq ruches produisent le célèbre “Miel de la Médiathèque”.
La bière Eurélienne, spécialité Chartres © Arnaud Lombard
Et si toutes ces sucreries vous ont donné soif, vous pouvez vous désaltérer (avec modération) avec la bière locale, l’Eurélienne. Une boisson artisanale créée et fabriquée depuis 2005 à Sours, près de Chartres par des agriculteurs de la famille Crosnier, à partir de l’orge de la ferme.
Les enfants eux se régaleront au choix avec une limonade La Beauceronne crée en 1888 ou une Beauce Cola (2010). Deux boissons 100 % locales puisque élaborées avec l’eau des nappes de Beauce, des arômes naturels d’agrumes et des sucres de betteraves de la sucrerie d’Artenay. Des spécialités artisanales que l’on doit à la Maison Savouré, une société familiale transmise de parents à enfants depuis cinq générations.
Et pour compléter l’apéro, vous pouvez ouvrir un sac de chips Belsia, fabriquées à la ferme de Letourville à Boisville-la-Saint-Père depuis mai 2016. Des chips garanties sans gluten, sans conservateurs, sans arômes artificiels et sans huile de palme.
Après une grande balade dans les petites rues sinueuses pentues du vieux Chartres et avoir visité bien sûr les extérieurs et l’intérieur de la cathédrale, vous trouverez dans ses faubourgs
la Maison Picassiette. Un chef d’oeuvre d’art brut puisque Raymond Isidore, cantonnier, passait tout son temps libre à recouvrir de mosaïques, sa maison, ses meubles, les murs du jardin. et même les objets du quotidien. Un lieu unique à voir absolument.
Le jardin médiéval de Bois-Richeux © SD
Tout comme le château de Maintenon à 20 kms de Chartres où l’on peut visiter les jardins dessinés par le Nôtre mais aussi les superbes appartements de Madame de Maintenon, favorite du Roi Soleil. Sans oublier un peu plus loin, la ferme médiévale du
Bois-Richeux. Le maître des lieux, le docteur Hubert Mourot se fera un plaisir de vous faire découvrir son domaine et les vertus des nombreuses plantes médicinales qui poussent dans de charmants carrés de buis. Vous pourrez même repartir avec une bouteille du parfum
Bois Richeux 1178 exclusivement fabriqué sur place.
Dreux, une ville gourmande qui aime le fromage …et les pâtisseries
Fromage la Feuille de Dreux© Patrick Forget
Même si elles sont moins nombreuses, les spécialités gourmandes de Dreux valent le détour à commencer par la fameuse
Feuille de Dreux. Un fromage rond à base de lait de vache et pauvre en matières grasses, dont la particularité est d’être recouvert d’une feuille de châtaignier, pour éviter aux galettes de fromage de coller entre elles tout en les parfumant délicatement. Apparue au début du XXe siècle, cette feuille de Dreux servait de casse-croûte aux paysans lorsqu’ils étaient aux champs.
Dreux veut aussi se vanter de posséder quatre spécialités pâtissières recensées en 2015 par
l’Echo Républicain : le doyen est
le Durocasse, une pâtisserie à base de crème au beurre vanille, brioche au sirop et nougatine créée par Raymond Leloup dans son atelier de la Grande Rue.
Le Paris-Dreux, petit frère du Paris-Brest imaginé par Christine et Didier Lefevre ( le “Fournil du beffroi”) et garni de chocolat blanc croquant. Le couple très créatif a aussi imaginé récemment
Le Pavé de Dreux : un sablé fourré d’un coulis de framboise et d’une crème d’amande puis recouvert de sucre glace et d’amandes effilées. Et enfin le petit dernier,
Le Métézeau. Créé par Benoît et Marie-Anne Lelay (“La cerise sur le gâteau”) il porte le nom d’une grande famille drouaise d’architectes et se compose d’une crème au beurre pistache avec un crémeux griotte et un craquant à la pistache, le tout reposant sur un biscuit aux amandes.
Dreux, La Chapelle Royale ©Mathilde Lefrançois
Avant de quitter Dreux, petite visite au
château et surtout à
la Chapelle Royale Saint-Louis. Cet édifice de style néo-classique, bâti en 1816 sur l’emplacement de l’ancienne forteresse des Comtes de Dreux puis agrandi dans un style néo-gothique, abrite les sépultures de la Famille de Bourbon-Orléans et devient en 1830 la nécropole de la Maison de France. Les gisants de la famille du Roi Louis-Philippe sont commandés aux plus grands noms de la sculpture funéraire du XIXe siècle, notamment Mercié. C’est à ce dernier que l’on doit le mausolée du roi et de la reine Marie-Amélie.
Vitraux de la Chapelle Royale Saint Louis de Dreux ©Mathilde Lefrançois
Cette chapelle est aussi connue pour ses
magnifiques vitraux livrés par la manufacture de Sèvres. Des vitraux peints et émaillés, inspirés des compositions religieuses ou historiques telles que « la vie de Saint-Louis », patron de la chapelle royale.
Ingres, Horace Vernet, Hippolyte Flandrin et Larivière ont signé les plus belles œuvres faisant apparaître le fameux « bleu de Sèvres ».
La Renaissance et le safran à l’honneur dans les environs de Dreux
Château d’Anet ©Arnaud Lombard
Vous n’êtes pas au bout de vos surprises avec le tout nouveau
Centre d’Interprétation de la Renaissance, installé sur trois étages dans l’ancien hôtel particulier de la poste d’
Anet, face au fameux
château construit en 1548 par le roi Henri II de France pour sa maîtresse Diane de Poitiers, fils rouges de la visite. Car ce CIR unique en France ouvert depuis le 30 mai 2020 n’est pas un musée puisqu’aucun objet d’époque n’y est exposé. En revanche, les nouvelles technologies permettent d’y faire un incroyable voyage au cœur de la Renaissance qui réjouira petits et grands.
Le
safran, quant à lui, est cultivé à Broué, près de Dreux depuis 2012 sous le nom de
safran de Smet à la ferme de Badonville. La précieuse épice est vendue en filaments, gage de sa qualité mais on peut aussi trouver sur place des meringues au safran, de la gelée de cidre au safran ou bien encore le vinaigre au safran mais aussi de précieux conseils pour réaliser de succulentes recettes.
Petite incursion dans le Perche, pays de châteaux forts
Château de Nogent -le-Retrou ©Vincedchart
Bien que ne possédant pas de véritable spécialité culinaire, cette commune du Perche propose à ses visiteurs deux curiosités gourmandes : le Percheron et le Bouchon nogentais, Le Percheron qui a un nom de cheval est en fait un gâteau créé en 1963 par le pâtissier Georges Cosse à base de pâte feuilletée fourrée de pommes à l’intérieur, et recouvert d’un glaçage blanc. Ce dernier a malheureusement jalousement gardé le secret de sa fabrication. Et même sur le Percheron existe encore aujourd’hui, les amateurs disent qu’ils ne retrouvent pas le goût de la recette originale.
Là encore, une visite au magnifique château des Comtes du Perche s’impose d’autant plus qu’Il abrite é un passionnant musée de l’histoire du Perche. Consacré à l’histoire du château, de la cité de Nogent-le-Rotrou et du Perche, il vous fera aussi voyager du Moyen Âge à la Révolution française.
Et si vous avez une petite soif, le propriétaire récoltant et producteur de cidre Francis Vallée vous attend au lieu-dit le Baguet pour une bolée. Un cidre produit dans le respect de la tradition et pour lequel Francis Vallée ne compte plus ses médailles.
Château de Châteaudun, Eure-et-Loir (France). ©Patrick GIRAUD
La dernière étape de notre balade nous conduit à Châteaudun. Quand on arrive, on ne voit que lui, son imposant château, construit sur un éperon rocheux qui domine la ville et le Loir. Résidence du fidèle compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, Jean de Dunois, ce dernier a fait de l’ancien château médiéval une demeure confortable et lumineuse tout en faisant bâtir une Sainte-Chapelle. Son petit-fils François II d’Orléans-Longueville lui ajoutera une aile au décor Renaissance mais dont les travaux commencés vers 1450 ne s’achèveront que vers 1520.
Il vous reste enfin à venir vous régaler chez l’un ou plusieurs des restaurateurs partenaires de cet automne gourmand.