Une Orléanaise lauréate du Prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco

A l’occasion de la semaine de la fête de la science, qui se déroule du 2 au 12 octobre, la Fondation L’Oréal et l’UNESCO récompensent une jeune chercheuse originaire d’Orléans. Elle recevra le Prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.

Photos © Fondation L’Oréal

Orginaire d’Orléans, Lesly-Ann Daniel découvre tardivement l’informatique et s’enthousiasme pour le codage. Concevoir des programmes pour résoudre des problèmes, les faire tourner sur son ordinateur et pouvoir tester immédiatement sa solution l’enchante : la plasticité de l’informatique lui apparaît comme un atout extraordinaire. Alors qu’elle est étudiante à l’Université de Limoges, elle s’intéresse à la sécurité informatique, qui devient par la suite son principal domaine de recherche.

Débusquer automatiquement les failles de sécurité informatique

Aujourd’hui en deuxième année de thèse, Lesly-Ann DANIEL conçoit des logiciels capables d’analyser automatiquement des programmes pour trouver des failles de sécurité ou pour garantir leur absence. Elle analyse en particulier les logiciels cryptographiques afin de s’assurer qu’un potentiel « pirate » ne puisse en extraire des informations confidentielles, ce en mesurant le temps d’exécution de ces programmes.

Pour Lesly-Ann DANIEL, le programme Jeunes Talents s’inscrit dans la continuité d’un parcours marqué par la ténacité, en dehors des filières d’excellence des classes préparatoires et des Grandes Écoles. C’est pour elle « une formidable opportunité d’apprendre à croire en soi et en ses capacités, d’autant plus nécessaire lorsqu’on est une jeune femme dans un domaine comme l’informatique où le féminin demeure minoritaire ». 

Le prix Jeunes Talents L’Oréal-Unesco

« Il faut plus de femmes scientifiques pour renverser les stéréotypes ».

La 14ème édition du Prix Jeunes Talents France L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science s’inscrit dans un contexte inédit : la pandémie COVID-19 bouleverse en profondeur notre rapport au vivant, à la société, à l’innovation et à l’avenir. Face à cette crise sans précédent, les femmes ont été en première ligne dans de nombreux domaines, souvent pour le meilleur – soignantes, chercheuses ou encore responsables associatives de proximité ont été des héroïnes du quotidien – mais aussi pour le pire. Les équilibres entre vie professionnelle et vie personnelle ont été rebattus, souvent au détriment des femmes.

Fait édifiant : environ 90 % des articles de recherche sur la COVID-19 sont rédigés par des hommes. Les chercheuses ont été globalement impactées dans leur productivité, en particulier celles en début de carrière et celles avec un jeune enfant à leur charge – allant jusqu’à décroître le temps qu’elles pouvaient consacrer à mener leurs travaux de recherche de près de 20 %. En dehors du contexte de la pandémie, aujourd’hui encore en France, les femmes sont sous – représentées dans les études et les professions de recherche : on ne compte que 36 % de femmes en doctorat, 26 % de femmes en écoles d’ingénieurs et 26 % de femmes parmi les chercheurs. En Europe, seulement 11 % des hautes fonctions académiques en science sont exercées par des femmes, et, au niveau mondial, seules 3 % de femmes ont été récompensées par des prix Nobel scientifiques. 

La Fondation L’Oréal s’engage résolument aux côtés des femmes pour contribuer à leur valorisation en science.

Cette année encore, le Prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, récompense des chercheuses dont les travaux contribuent à bâtir un monde meilleur, durable, plus résilient. Cette édition 2020 distingue 35 Jeunes Talents sélectionnées par un jury d’excellence parmi 700 candidatures. Originaires du monde entier, menant leurs recherches en France métropolitaine ou dans les Outre-Mer, ces doctorantes ou post-doctorantes sont engagées dans des champs aussi variés que la médecine, l’astronomie, la physique ou l’informatique. Toutes remarquables par l’excellence de leur parcours, elles représentent chacune un espoir pour notre avenir commun.

Confrontées au long de leur cursus à des différences de traitement avec leurs homologues masculins, elles souhaitent aujourd’hui contribuer à promouvoir la science auprès des plus jeunes et des générations futures. Puissent-elles, en tant que role models, permettre de mettre fin à l’auto-censure et au manque de confiance des femmes dans les carrières scientifiques. Puissent-elles contribuer à renforcer la représentation de femmes audacieuses en science.

 

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