L’élection pour la gouvernance de l’Université d’Orléans aura lieu le 6 octobre prochain. Parmi les quatre listes en présence, « Connectons nos talents », pilotée par le directeur de laboratoire en biologie, Steeve Thany, souhaite redorer l’image de l’institution.
« Cette élection n’est pas un simple scrutin, mais l’occasion d’un débat », assure Steeve Thany, directeur d’un laboratoire de biologie des ligneux et des grandes cultures à l’Université d’Orléans. Il est la tête de liste « Connectons nos talents » à la présidence de l’institution à l’occasion de l’élection qui se déroulera le 6 octobre prochain. L’universitaire est persuadé que l’image de la fac d’Orléans, « la plus grande en France en terme de maillage territorial », n’est pas à la hauteur des enjeux.
« Aujourd’hui, nous souffrons d’un manque de communication pour mettre plus en avant l’étendue de nos formations, notamment auprès des lycéens qui partent ailleurs, faute d’informations », insiste-t-il. À titre de comparaison, Steeve Thany met son expérience américaine sur le tapis. « Sur les sites universitaires où j’ai vécu, les informations et les actualités attractives étaient permanentes. Vous saviez ce qui se passait dans les autres laboratoires, les autres filières. » Il regrette également qu’une Université comme celle du Mans (Sarthe), plus modeste que celle d’Orléans, obtienne de meilleurs résultats « dans certains domaines d’excellence ».
Conscients des tensions qui règnent entre les différents acteurs en lice (euphémisme), la liste « Connectons nos talents » milite pour un projet qui permette d’enrayer le départ des étudiants locaux pour l’Université de Saclay, campus attractif situé au sud de Paris. « Notre mission est de constater les dysfonctionnements et d’y apporter des solutions », explique Aïcha Fonte, candidate à la vice-présidence de la commission formation et vie universitaire. « Vu l’état des lieux, les choses ne se régleront pas en une semaine. Il faudra bien un mandat pour remettre l’humain au centre de la vie universitaire. »
Concrètement, la liste propose l’ouverture d’une épicerie solidaire afin de répondre à la précarité étudiante ; l’amélioration du tutorat dont bénéficient les étudiants en master ; l’amélioration de l’accueil des étudiants en lien avec les associations étudiantes et l’abandon définitif de la différenciation des frais d’inscription, rien, selon eux, ne le justifiant.
Officiellement apolitique, la liste « Connectons nos talents » compte des syndiqués et des non-syndiqués mais aussi des proches de Youssoufi Touré, l’ancien président d’Université.
Mourad Guichard