Le socialiste Serge Méchin, chef d’entreprise, qui fut maire de Torteron, conseiller départemental avant de devenir conseiller régional et pour un troisième mandat président du pays de Loire Val-d’Aubois qui regroupe 52 communes est pour la première fois candidat aux élections sénatoriales.
Nous l’avons rencontré.
Mag’ Centre : Quand avez-vous décidé d’être candidat ?
Serge Méchin : Au printemps j’ai senti que pour moi le moment était venu, que j’avais assez d’expérience pour défendre mon département et participer à l’élaboration de la loi au niveau national. Le coronavirus, le confinement, les difficultés diverses qu’il a engendré au niveau local et régional m’ont, si je puis dire, arrêté un moment dans mon élan. Je me suis vraiment lancé au début d’août.
Mag’Centre : Qu’est-ce qui vous pousse à entreprendre ce qui pourra être une nouvelle phase dans votre implication politique ?
S.M. : Je veux vraiment m’impliquer dans la mise en valeur du territoire et d’abord dans sa défense. Mon expérience d’élu de terrain me permet de parler et d’agir en connaissance de cause. Que les communes, les départements et les régions s’impliquent ne suffit pas il faut que l’état participe aussi. Si je suis élu au palais du Luxembourg je siégerai à la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable.
Mag’Centre : A quels points noirs allez-vous vous attaquer en priorité ?
S.M. : A la désertification des territoires, au recul des services publics, aux déserts médicaux, à mon envie d’agir pour l’agriculture avec une loi qui permette aux agriculteurs de vivre, à la ruralité de se faire entendre. Enfin je souhaite participer à un vrai statut des maires qui leur donne les moyens nécessaires d’être respectés et de remplir pleinement leur fonction. Des progrès ont été réalisés mais c’est loin d’être suffisant, à la défense de l’environnement bien sur. La Région a fait beaucoup pour le maintien des petites lignes ferroviaires mais dans ce domaine aussi l’état a son rôle à jouer
Mag’Centre : Le Sénat vous parait donc une excellente assemblée pour mener à bien ce programme ?
S.M : Le Sénat est un contre-pouvoir indispensable. C’est l’assemblée de la sagesse composée d‘élus qui savent gérer, qui l’ont appris sur le terrain, au contact des populations et des réalités du terrain. Le bicamérisme est une sage institution.
Mag’Centre : la 5G est actuellement au cœur des débats. Y êtes-vous favorable ?
S.M : J’en rêve pour le Cher mais je vais sans doute vous étonner et avec vous vos lecteurs, mais dans le Cher nous avons encore des zones complètement blanches, nous sommes heureux quand nous disposons de la IG alors de la 5G nous en rêvons parce que nous voulons avoir accès partout au numérique mais on se dit qu’elle est encore loin de nous..
Mag’Centre : Vous êtes en campagne. Le Covid vous a-t-il contraint à remplacer le contact par des relations internet ?
S.M : Certainement pas. Je suis un homme de contact et j’ai toujours fait en sorte que mes administrés, ceux qui m’avait élus soient tenus au courant de ce que je faisais. J’ai toujours rendu compte de mes actions. Ceci-dit dans cette campagne de fin d’été j’ai parfois eu du mal à rencontrer les élus ruraux, en été dans le sud du département ils étaient occupés aux moissons et un peu plus tard dans le Sancerrois aux vendanges. J’y suis quand même arrivé.
Mag’Centre : Qu’est-ce qui a présidé au choix de votre suppléante ?
S.M : Julie Ferron a 40 ans, elle est conseillère municipale et communautaire à Saint-Florent-sur-Cher. J’ai voulu une personne plus jeune qui puisse m’apporter un certain recul, un regard différent et neuf car avec le temps on finit par se laisser aller à une certaine routine. J’entends la faire participer à mon travail. Avec l’élection de Yann Galut à Bourges et d’Irène Félix à la tête de Bourges, tous deux de gauche, un vent nouveau s’est mis à souffler sur notre capitale. Il faut maintenant qu’il gagne tout le département, qu’il balaye la droite qui nous dirige depuis trop longtemps.
Propos recueillis par F.C.