Ne regrettons pas trop de ne pas avoir été invités à la conférence de presse organisée ce vendredi matin destinée exclusivement aux “bons journalistes” de la presse locale choisis par M. le Maire*. En effet à lire les compte rendus de nos confrères autorisés, l’essentiel de cette conférence a consisté pour le maire à annoncer que l’année 2021 serait une année budgétairement très difficile pour Orléans.
Serge Grouard sans masque
Les lecteurs de Magcentre n’auraient sans doute pas appris grand chose ce vendredi matin, puisque en bons exégètes de la pensée politique de notre élu, nous avions, dans ces colonnes, annoncé, il y a déjà quinze jours, l’austérité à venir en lisant simplement le bulletin municipal du mois de septembre.( Orléans:Serge Grouard l’austérité en vue) Il faut avouer que l’exercice de prémonition n’était finalement pas très difficile tant le discours de Serge Grouard n’a pas changé, et que ce début de mandat ressemble étrangement à un remake du précédent.
Annulation du festival de jazz “bis”
La seule vraie question reste de savoir qui fera les frais de ce tour de vis budgétaire ? Quelles seront les prochaines victimes de Serge Grouard notamment en matière culturelle après l’abandon de la Cité de la Musique, annoncée au dernier conseil municipal,, rendant l’avenir de l’Astrolabe de plus en plus incertain (voir l’interview de Frédéric Robbe) ? Ce vendredi c’est l’abandon pour 2021 du festival de jazz au Campo Santo que le maire nous annonce contrairement à sa promesse répétée durant sa campagne: depuis plus de trente ans, 2021 sera donc la première année où Orléans ne verra pas le moindre concert de jazz, avec la disparition des Samedis du Jazz, de Jazz or Jazz et de Jazz à l’Evéché.
Et la liste risque de s’allonger rapidement: le site des Vinaigreries, la rénovation du Théâtre du Parc Pasteur, l’extension du Musée des Beaux Arts, le Nouvel An chinois, Hors les Murs, le Parlement des écrivaines francophones, les Voix d’Orléans, tous ces projets lancés par son prédécesseur (dont le nom rend Serge Grouard aphasique d’après nos confrères), sont déjà ou abandonnés ou vont être repensés.
Cette austérité érigée en dogme est évidemment dommageable à terme pour la ville d’Orléans, alors que le préfet Pierre Pouëssel rappelait lors de l’inauguration de l’Alliage, en présence du maire d’Olivet Matthieu Schlesinger**, qu’une part importante du plan de relance gouvernementale de 100 milliards d’euros était destinée à soutenir l’investissement des collectivités locales. Orléans ratera-t-elle le coche ?
Alors la prochaine fois, M .le Maire ne craignez pas d’inviter les journalistes qui vous posent les bonnes questions !
GP
**Un ami de Serge Grouard