C’est une affaire dont nous avons parlé par deux fois dans Magcentre, suite notamment à une conférence de presse en mai dernier concernant ce chercheur-professeur de l’Université d’Orléans, suspendu depuis octobre 2019 suite à une plainte pour harcèlement sexuel et moral portée par une ancienne thésarde.
Ce dernier n’a cessé en effet ces derniers mois de clamer haut et fort son innocence. Pourtant, indiquent nos confrères de la République du Centre, il a été condamné le 17 septembre 2020, dans le cadre d’une procédure de plaider-coupable. Cette procédure qui date de 2004 permet à une personne d’être jugée sans procès à la seule condition qu’elle reconnaisse les faits qui lui sont reprochés. Après avoir signé une CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), à l’issue d’une garde à vue de 36 heures au commissariat d’Orléans en juin dernier, il serait revenu rapidement sur cette signature.
Il semblerait toutefois qu’après mûre réflexion avec son épouse qui continue à le soutenir, l’ancien universitaire de 67 ans se serait en définitive résolu à accepter cette procédure et à plaider coupable.
Le procureur a donc proposé une peine de 18 mois de prison, dont 12 mois de sursis probatoire, assortis d’une indemnisation de sa victime et d’une interdiction d’exercer la fonction de directeur de recherche ou de professeur d’université pendant trois ans. Une sanction acceptée par l’accusé puis par le juge. Enfin, c’est le juge de l’application des peines qui va décider de l’aménagement de ces 6 mois.
Sophie Deschamps