Le Tricollectif est à l’origine une émanation de Musique et Équilibre. Théo et Valentin Ceccaldi, fondateurs de ce collectif, sont les fils de Serge Ceccaldi, fondateur-directeur de l’école associative. À l’heure ou Serge se retire et passe la main de la direction, le collectif a décidé de lui rendre hommage. Comme Serge a énormément écrit pour le théâtre, ils ont rassemblé quelques thèmes et les ont arrangés pour leur Grand Orchestre.
Théo Ceccaldi / Quentin Biardeau
Serge Ceccaldi a vu le jour à Constantine dans une famille corse établie en Algérie depuis quatre générations. Le Tricot a donc appelé ce travail “Constantine” et choisi le point de vue de l’exil, du croisement des genres et du déracinement, de l’exotisme et de l’ailleurs. Et des ponts, comme les fameux ponts de Constantine sur les gorges du Rhummel, les ponts entre les cultures et entre les expressions.
Ils sont actuellement en répétition, pour la partie musicale, de ce qui sera un spectacle présenté en février prochain à la Scène nationale.
Ils sont neuf pour cette résidence de création. Le noyau dur et pourtant si tendre en fait. Les arrangements nous entraînent, comme souvent dans les créations du grand orchestre, dans des genres bien différents, du jazz, du rock planant, du rock dur, de la ballade, des développements très contemporains et d’autres très actuels. Tout est là. Les deux batteurs, Florian Stache et Adrien Chennebault, installent en permanence une structure très solide, allant d’un soutien discret au balai à une démonstration de tam-tam sauvage et prenante. Valentin s’inscrit lui aussi dans la section rythmique avec sa basse électrique ou son violoncelle. Les deux saxos, Quentin Biardeau et Gabriel Lemaire, modulent leurs interventions. Gabriel à la clarinette basse nous fait même traverser un bout de désert.
Les flammes de l’enfance et de l’ailleurs
Les textes dits par Robin Mercier racontent l’ailleurs. C’est lui qui lance la partie, vite soutenu par le violon de Theo, toujours aussi enflammé. Roberto Negro n’est pas en reste, qui pour une fois joue beaucoup sur des claviers électriques au son synthétique, ou prépare son clavier de piano pour le faire sonner comme un pianola qui vient de l’enfance. Et Guillaume Aknine à la guitare joue sur tous les tableaux ouverts par ses six cordes.
Une belle maturité
Ils sont vraiment collectifs ! Comme ils jouent ensemble depuis qu’ils sont petits, ils se connaissent parfaitement et un coup d’œil leur suffit pour se comprendre. Ce n’était qu’une répétition, mais elle montre très vite qu’ils ont bien grandi pour atteindre une belle maturité. Qu’ils soient d’un haut niveau avec une technique très sûre, on le savait. Mais plus ils avancent, plus la simplicité et la joie prennent le dessus. Ils s’amusent de la musique avec un très grand professionnalisme.
Des invités choyés d’avance
Une brochette d’invités prestigieux est prévue. On sent qu’ils leur ont préparé le terrain, que leur travail laisse aux « solistes » tout le loisir de s’exprimer. Et on se dit que telle ambiance ira bien à Yom, tel rythme sera propice à Thomas de Pourquery, tel thème est fait pour Leila Martial. Tout cela en restant dans le son qui leur appartient. C’est dire sa richesse !
Vivement février à la Scène Nationale d’Orléans !
Bernard Cassat
Constantine
Fresque musico-théatrale pour grand orchestre et invités
Direction artistique & conception : Valentin & Théo Ceccaldi
Musique originale : Serge Ceccaldi
Arrangements : Valentin Ceccaldi, Théo Ceccaldi, Quentin Biardeau, Roberto Negro
Textes : Robin Mercier, Fantazio, Abdullah Miniawy
Le Grand Orchestre du Tricot
Robin Mercier : récitant
Théo Ceccaldi : violon
Quentin : Biardeau sax tenor, claviers
Gabriel Lemaire saxophones, clarinettes
Guillaume Aknine : guitares
Roberto Negro : piano, claviers
Valentin Ceccaldi : violoncelle, basse
Florian Satche : batterie, percussions
Adrien Chennebault : batterie, percussions
Invités (selon disponibilités)
Airelle Besson : trompette
Fantazio : voix
Naïssam Jalal : flûte traversière
Leïla Martial : voix
Abdullah Miniawy : voix
Emile Parisien : sax soprano
Michel Portal : bandonéon, clarinette basse
Thomas de Pourquery : voix, sax alto
Yom : clarinette
Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre : dramaturgie, mise en scène
Guillaume Cousin : scénographie & création lumière
Mathieu Pion, Pierre-Emmanuel Mériaud : son
Costumes en cours
Le Grand Orchestre du Tricot au travail