PUBLIRÉDACTIONNEL #VÉLOVILLAGES TOURAINE
Avec ses quelque 200 km d’itinéraires spécialement aménagés, la vallée de l’Indre est le point de départ idéal pour partir à la découverte du sud de la Touraine à vélo. Entre paysages champêtres, jolies routes forestières et vallons bucoliques, vous irez de villages de caractères en sites d’exception, à la découverte de trésors cachés et d’une nature aussi généreuse que ressourçante. En selle dans le Lochois.
La Cité royale de Loches et l’une des mieux conservées d’Europe. ©EB
D’où que vous arriviez (Loire à Vélo, Indre à Vélo, boucles locales), sa silhouette élancée à l’horizon est immanquable ! Qu’elle soit drapée dans les brumes roses d’une aurore automnale ou éclatante dans son tuffeau sous les rayons d’un soleil dardant en plein été, la forteresse royale de Loches vous guidera jusqu’à elle depuis son éperon rocheux. Mais pour rejoindre ses remparts, il vous faut d’abord mettre pied à terre dans le cœur piétonnier du centre-ville.
Pour découvrir ce haut spot touristique, Véronique Lourme, responsable du Service du patrimoine de la ville de Loches, m’attend. Labellisée « Ville d’art et d’histoire » depuis 20 ans, la cité multiplie les opportunités de flâner dans ses mille ans d’histoire. « Loches est structurée en différentes parties : la partie haute où se dresse la forteresse royale, la partie basse, d’époque Renaissance, avec les remparts, la tour Saint Antoine, le beffroi… et un centre très commerçant ». En témoigne son marché très fréquenté, d’une centaine d’exposants, qui s’étale en montant dans les ruelles du centre ancien au pied notamment de l’Hôtel de ville (XVIe siècle) et de la porte (XVe siècle), et des enfilades de belles maisons en tuffeau. De quoi déguster quelques spécialités locales comme les rillons, les rillettes, le fromage de chèvre ou encore le nougat…
Mystère Caravage et drôles de dubes
Agnès Sorel fut la maîtresse de Charle VII, la première d’un roi de France. ©EB
L’église Saint-Antoine (début XIXe siècle) passerait, elle, facilement inaperçue… Pourtant son intérieur vaut tous les détours ! Outre ses boiseries, sa collection de tableaux religieux (du XVIIe au XIXe siècle) provenant de monastères de la région, est des plus remarquables : la Descente de Croix (1606) de Jean Boucher en constitue l’œuvre majeure. Mais il faudra pousser votre curiosité jusqu’à la Galerie Saint-Antoine attenante, libre et gratuite. Cet espace d’exposition conserve les deux mystérieux tableaux Caravage (XVIIe siècle) dits de Philippe de Béthune. Car jusqu’à maintenant rien ne prouve qu’ils sont réellement du peintre italien. « On sait que Philippe de Béthune va aider Caravage à sortir de prison alors qu’il œuvre à Rome, explique Véronique Lourme. Pour autant, un inventaire historique a été fait mais la finition propre à Caravage n’apparaît pas. Aujourd’hui, on essaie d’aller au-delà du mystère de Rome à Loches… Qui a réellement œuvré ? Ces tableaux sont-ils des copies cautionnées par Caravage lui-même ? »
Un peu plus loin, une volée d’escaliers mène à la fameuse cité royale. « L’une des mieux conservées d’Europe, poursuit Véronique. Un ensemble fortifié de cinq hectares qui réunit la forteresse, la tour, la collégiale Saint Ours et le donjon de 36 mètres de haut, construit il y a 1000 ans. » C’est aussi le premier site occupé par un roi de France en Val-de-Loire avec Charles VII à qui Jeanne d’Arc rendit visite en 1429 pour le convaincre d’aller à Reims se faire couronner.
Si le logis royal et le donjon se visitent, l’endroit offre un dédale de ruelles agréable où simplement flâner : monter en haut de la tour, superbe belvédère panoramique sur la ville ; pousser la porte de l’église Saint-Ours pour découvrir le gisant d’albâtre et de marbre d’Agnès Sorel (XVe siècle), favorite de Charles VII et première maîtresse d’un roi de France ; découvrir les « dubes », ces deux énigmatiques pyramides creuses au-dessus de la nef uniques en France – « Un essai d’une forme de coupole ? » – questionne Véronique…
Plus encore : emprunter le mail ombragé du donjon sous une jolie arche arborée pour rejoindre l’édifice millénaire où fut emprisonné Ludovic Sforza, duc de Milan, pendant les guerres d’Italie ; déambuler dans la maison-musée d’Emmanuel Lansyer, peintre paysagiste local et collectionneur de gravures de Piranèse et de Canaletto, « qui allait à la recherche des paysages qu’il voulait peindre comme Rome et Venise et dont les traits classiques et minutieux étaient proches du dessin ». Enfin, se poser en terrasse et savourer une fouée, l’autre spécialité du pays.
Montrésor, l’âme polonaise
Reparti pour 17 km à travers campagne et forêt, la D760 vous conduit droit vers Montrésor, l’un des plus beaux villages de France. Dominant les eaux de l’Indrois, le logis Renaissance, racheté en 1849 par le Comte Xavier Branicki (financier, exilé polonais et proche de Napoléon III), offre, depuis son parc et les vestiges de l’ancienne forteresse, une jolie vue panoramique sur la vallée et le village où s’entremêlent des ruelles médiévales en pentes douces.
L’escalier en acajou et bronze doré de Montrésor vaut tous les détours. ©EB
En pénétrant dans l’intimité des Branicki, c’est l’histoire, le style et l’âme polonaise de cette famille qui vous saisit dans une ambiance de boiseries et panneaux sculptées, de mobiliers massifs (buffet style florentin, lustre en bois…), de bustes et de portraits de famille, de tableaux d’artistes polonais, flamands, italiens (une partie de la collection du Cardinal Fesch, oncle de Napoléon 1er), et de collections de livres dont de très rares Atlas hollandais du XVIe siècle… Mais le plus étonnant et inattendu, reste sans aucun doute l’escalier en colimaçon, en acajou et bronze doré, de toute beauté, reliant le petit salon à l’étage, et qui offre un peu de fantaisie dans ce décor un peu sombre.
Chédigny, le plus floral de France
20 km au nord-ouest, au détour d’une courbe de l’Indrois, Chédigny joue le coquet, le pimpant, irrésistible, l’unique ! Normal, avec ses 3000 bulbes et vivaces et ses 1000 rosiers pleins les façades et les trottoirs, il est le seul village de l’hexagone classé « Jardin remarquable » depuis 2013, en plus de ses 4 fleurs « Villes et villages fleuris » et sa « Fleur d’or » ! « Au départ ? Quelques rosiers plantés en 1998 par André Ève, à la demande de son ami et maire Pierre Louault, explique Isabelle Béjanin, 1ère adjointe au mairie. L’idée était de rendre la rue aux habitants en en faisant un espace de vie où flâner, se rencontrer dans une zone où l’on ne roule qu’à 20 km/h… »
Avec ses rues et ruelles fleuries, Chédigny est le seul village labellisé “Jardin remarquable” en France. ©EB
Depuis, le village est devenu un immense jardin de roses anciennes, trémières, hydrangeas, hortensias… qui explose en couleurs et parfums entre le 15 mai et le 15 juin, attirant de nombreux ateliers d’artiste et regroupant plus de 16 gîtes ! Il faut dire que le maire actuel, Pascal Dugué, veille sur la continuité de ce fleurissement tout comme à la beauté et à l’authenticité du Jardin du Presbytère, un jardin de Curé du XIXe dont on appréciera, touche par touche, les moindres carrés de simples, de médicinales ou d’aromatiques à l’ombre de la terrasse de son salon de thé. Plus qu’une escale, un havre de paix entre terre et ciel…
Estelle Boutheloup
C’EST PRATIQUE !
Où manger ?
Au p’tit restau (Loches). Ici, Marie et Matthieu Bailly cuisinent du frais, du local et du tout maison en fonction des saisons. Le must : la cuisine ouverte qui permet de Voir Marie à l’ouvrage ! Sur place ou à emporter. www.leptitrestau.fr
Le Café de la Ville (Montrésor). Au pied du château, pour une restauration simple mais généreuse à base de produits locaux et régionaux. Appréciable pour un café ou une glace. www.montresor.cafe
Le Clos aux Roses (Chédigny). Ambiance conviviale pour ce gastro qui propose une cuisine locale. À découvrir la fameuse Beuchelle tourangelle. Terrasse ombragée dans l’esprit du village. à www.leclosauxroses.com
Où dormir ?
Loch’House (Loches). Le charme de chambres d’hôtes dans une authentique maison du XVIIe au cœur de la ville avec jardin privé et terrasse au bord de l’eau. https://loch-house.business.site/?utm_source=gmb&utm_medium=referral
Le Presbytère (Loches) : Ces chambres d’hôtes sont les seules de la Cité royale. Vue imprenable sur la campagne et la vallée de l’Indre. https://www.chambres-hotes-loches.com/chambres/
La Closerie Saint-Jacques (Loches). Au pied de la Cité Royale, la Closerie Saint-Jacques, offre un cadre privilégié dans l’ambiance raffinée d’un hôtel particulier de la fin du XVIIe siècle. https://closeriesaintjacques.com
Le Château-Monastère de la Corroirie (Montrésor). Différentes ambiances proposées dans ce site Monument Historique du XIIIe. Au choix : la Seigneuriale, la Cardinale ou la Pastorale avec baignoire et douche très lumineuses, la Moniale ou la monacale… Pour des nuits hors du temps. https://www.corroirie.com/chambre-au-chateau-loire/