Embarquement avec les jeunes de St-Jean de Braye, en présence, notamment, de Mme la Rectrice d’académie, Katia Béguin.
Arrivé en costume, avec une heure de retard due à une panne automobile, il n’a pas hésité à passer en cabine pour endosser le maillot Ufolep, et s’offrir devant les médias une sortie de près de 30 minutes en canoë sur l’étang de la Vallée, à Combreux, prenant la rame et embarquant avec lui un jeune de St-Jean de Braye. Pour “montrer l’intérêt de ces vacances destinées aux enfants des quartiers prioritaires de la politique de la Ville“.
Pendant la navigation ministérielle, qui évitait de ramer à contre-courant (sur un étang, c’est facile), Arnaud Jean, président de la Ligue de l’enseignement 45, comme le président national, n’ont pas manqué de souligner l’importance de ces actions, en présence de Pierre Pouëssel, préfet de région, de Mme la rectrice d’Académie, Katia Beguin, et de Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret. Un soutien remarqué à cette visite destinée à constater sur place la portée de ces séjours de vacances apprenantes “qui permettent de donner un contenu éducatif encore plus fort à ces vacances“, selon le ministre, qui affirmait par ailleurs que “la France est un des pays qui a le mieux géré le système scolaire pendant le confinement“. Et considérant que ces séjours thématiques, sortes de “colonies de vacances haut de gamme”, pouvait contribuer à rattraper un éventuel retard scolaire.
De G à D : Arnaud Jean, président de la ligue de l’enseignement 45, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, et Marc Gaudet, président du conseil départemental.
L’opération loirétaine, organisée conjointement par la Ligue de l’enseignement et l’association JAS (Jeunes abraysiens solidaires) propose ainsi tout l’été à des enfants de 8 à 13 ans 6 séjours de 5 jours, avec hébergements au camping de la Vallée, où ils alterneront vie en groupe, sport et découverte de la nature, s’initiant à découverte et la protection de l’environnement, comme à la faune et la flore, riche dans cette partie de la forêt d’Orléans.
Un accueil en structure familiale
Ce déplacement à l’étang de la vallée aura aussi permis de mettre l’accent sur un autre point, les conditions d’accueil des enfants. “Nous somme la seule structure du département à avoir accepté cette initiative, et créé les conditions de cet accueil, parce que nous sommes une petite structure familiale“, expliquait au ministre Stéphanie Tardy, gérante du site avec son époux Damien. Entourée d’élus du secteur et en présence d’un conseiller du président de la FNHPA, elle voulait aussi l’alerter sur un autre point qui la préoccupe beaucoup actuellement. “Malgré que nous soyons les seuls à le faire, je le répète, le Département souhaite résilier notre Convention (au 31/12/2020) pour lancer un appel à projet, sur lequel nous n’avons aucune chance. Or, seule une structure comme la notre peut le faire, pas un camping appartenant à un grand groupe, qui n’aurait comme souci que la rentabilité“.
Pour Stéphanie Tardy, gérante du camping de la Vallée (à G) seul un camping à gestion familiale peut assurer ces prestations.
Pourquoi une telle précision ? Le 7 juillet, “veille d’une saison déjà compliquée par le covid et après seulement 3 semaines d\’ouverture“, le Département les a informés de son souhait de résilier la convention qui les lie, et de lancer un appel à projet pour le camping en 2021. Il ne serait donc plus question d’une transformation en bail commercial, mais d’une mise en concurrence qui leur semble défavorable, malgré tous les efforts qu’ils assurent avoir fait pour développer le camping depuis leur arrivée.
D’aucuns estiment que cette nouvelle position du département pourrait être liée à la recherche en parallèle d’un repreneur pour le camping de l’étang des Bois, pas très loin. mais rien n’est encore fait, et ils ont bien l’intention de se battre dès la rentrée de septembre. Avec le soutien du ministre de l’éducation, par exemple, qui leur a assuré “avoir entendu le message“.
Jean-Luc Bouland
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