Les tumultueuses élections à la métropole d’Orléans du jeudi 16 juillet continuent de faire des vagues. Alors qu’il avait annoncé démissionner de son poste de 15e vice-président de la Métropole juste après son élection, Bruno Coeur, maire de Bou (Loiret), attend désormais l’avis de son conseil municipal pour prendre sa décision. Affirmant avoir subi des pressions de la part des barons locaux, il estime que l’élection de Florent Montillot (Orléans) est frappée d’illégalité.
« Je vais voir avec mon conseil municipal, car il y a des arguments favorables et d’autres défavorables au maintien de ma vice-présidence », explique à MagCentre Bruno Cœur, maire de Bou. Ce dernier a été largement élu, jeudi 16 juillet, au poste de 15e vice-président de la Métropole face à Florent Montillot, le poulain de Serge Grouard, maire d’Orléans. Au tour suivant, après que Monsieur Cœur a annoncé sa démission, le même Florent Montillot a été élu d’une courte tête. Or, les textes prévoient que la démission doit être formalisée par un courrier transmis en bonne et due forme au préfet. Ce qui n’a toujours pas été fait.
« L’élection de Florent Montillot est factuellement illégale », tranche le maire de Bou. « Quand j’ai annoncé ma candidature relative à la représentativité des petites communes, personne n’a réagi, pas même Christophe Chaillou désormais président de la Métropole », regrette-t-il. « C’est durant ces conciliabules que j’ai découvert que tout était décidé par avance. Aujourd’hui, on ose me dire que je n’ai pas respecté ces arrangements ». Si Bruno Coeur n’a pas souhaité communiquer sur le fond des discussions et pressions qui l’ont poussé à annoncer sa démission, il assure que tant sur le fond que sur la forme, les choses ont été « dures à encaisser ».
C’est donc la réunion du conseil municipal de Bou, ce samedi 18 juillet, qui aidera son maire à prendre une décision. Les débats au sein de l’assemblée communale de Bou la Rouge, devenue Bou la Verte (tendance écologiste), appellation acceptée par le maire, devraient se poursuivre tard dans la soirée.
Mourad Guichard