Le vrac, la tendance qui emballe

Depuis cinq ans, l’achat en vrac fait sa révolution. En croissance de 41% sur un an, sa part de marché devrait tripler d’ici 2022 avec une prévision d’ouverture de 500 nouvelles épiceries sur le territoire. Preuve de ce dynamisme, l’installation à Olivet, près d’Orléans, d’un concept store libre service signé Mademoiselle Vrac. 

À Olivet, l’enseigne Mademoiselle Vrac propose 600 références. ©EB

Mademoiselle Vrac ? C’est elle, Anaïs Belleteste, entrepreneuse Orléanaise de 29 ans, dynamique, et aux convictions bien tranchées : « Végétarienne, zéro déchet depuis plusieurs années, très sensible au bien-être animal et à la cause écologique ». Alors naturellement, lorsque l’opportunité d’ouvrir sa première épicerie franchisée sans emballage s’est présentée, Anaïs a dit banco ! Ouverte dans la zone commerciale d’Olivet depuis le 25 juin, elle est la preuve que le vrac n’est plus réservé aux GMS mais qu’il se développe en force avec de vrais concept stores, loin d’être une mode « bonne conscience » mais désormais une vraie réalité de marché avec un poids de 1.2 milliards d’euros en 2019 (https://reseauvrac.org).

Acheter la juste quantité

Le vrac permet d’acheter la juste quantité d’aliments. ©EB

« Payer le juste prix, limiter les emballages inutiles, éviter le gaspillage alimentaire et la surconsommation avec des achats au gramme près… Voilà ce qui motive la clientèle », explique Anaïs. Notamment la jeune génération : « les moins de 35 ans connaissent le vrac et versent dans le zéro déchet. Ils sont plus sensibles et ont une plus grande connaissance des questions environnementales que la génération précédente ». Et exit les préjugés ! Sachez qu’un produit vendu en vrac est entre 10 et 15% moins cher que son équivalent emballé. « Nous ne sommes pas une épicerie fine. Les prix sont abordables parce que l’on achète la juste quantité, ce dont on a besoin réellement. »

Et dans la boutique d’Anaïs pas moins de 600 références se côtoient dont 80% issus de produits bio, raisonnés, locaux ou certifiés slow cosmetic. Et pas de produits phares, tout se vend y compris les gourdes pour éviter bouteilles plastique et canettes en métal, les lunch box, les pailles en bambou ou inox, jusqu’aux bee wraps réutilisables pour remplacer le film alimentaire. De quoi réduire nos impacts car en 2016, un Français jetait 573 kg de déchets dont 50% d’emballages ! 

En attendant l’ouverture d’un drive en septembre, curieux et amateurs pourront prochainement tester des ateliers-découverte pour apprendre à faire soi-même sa lessive et ses cosmétiques, et à cuisiner ses épluchures, histoire d’explorer un peu plus loin les voies d’une vie sans déchet.

Estelle Boutheloup

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