CMA 41 : La révolution de la régionalisation en vue

Très active auprès de ses ressortissants durant la crise, la CMA 41 (Chambre de métiers et de l’Artisanat) tenait son assemblée générale le 30 juin dernier en présence du Préfet Yves Rousset. Ce serait la dernière avant la régionalisation et le passage en Chambre des métiers et de l’artisanat régionale le 1er janvier 2021.  

Bernard Stalter, président du CMA France décédé du coronavirus le 15 avril 2020.DR

Organisée le 30 juin dernier, l’assemblée a d’abord été marquée par une minute de silence en mémoire de Bernard Stalter, président de CMA France décédé du coronavirus, le 15 avril dernier. Personnage attachant et engagé pour la cause de l’artisanat, ce dernier était notamment venu à Blois (à l’imprimerie Rollin) à l’occasion des 20 ans du label Imprim’Vert®.

« Les sept CMA de la région vont se fondre en une Chambre des métiers et de l’artisanat régionale selon une procédure établie par la Direction générale des entreprises. Notre CMA 41 deviendra alors un établissement de la région sans personnalité morale propre. La représentation de chambre départementale sera assurée par moi-même et le 1er vice-président tandis que les autres postes du bureau seront supprimés » a détaillé Stéphane Buret président en exercice de la CMA 41 dans son propos liminaire.

Stéphane Buret salue les collaborateurs de la chambre « qui ont maintenu la continuité de service pendant la crise en faisant preuve d’une exceptionnelle agilité ». Côté bilan d’activité, la hausse des entreprises inscrites au répertoire des métiers (7 485, + 500/2018) (1) confirme la bonne dynamique de l’artisanat. Avec un résultat positif de 26.131 euros en 2019 et une capacité d’autofinancement qui progresse, la CMA 41 prouve l’efficience de sa gestion.  

En présence de Paul Gillet, nouveau maire adjoint au commerce, à l’artisanat et au tertiaire de la ville de Blois et de Gérard Bobier, président de la Chambre régionale des métiers et de l’artisanat (CRMA), l’assemblée a aussi permis d’acter un certain nombre de décisions comme le choix d’un nouvel exploitant pour la résidence hôtelière Valoria (groupement vendéen Agropolys-Armonia), la titularisation du secrétaire général Yves Tomasi et la participation à la nouvelle agence d’attractivité départementale dont l’Assemblée Générale constitutive a eu lieu le 2 juillet prochain.

Gérard Bobier, président CMAR, Yves Rousset, préfet de Loir-et-Cher et Stéphane Buret, président CMA 41 et Yves Tomasi, secrétaire général. ©Jean-Luc Vezon

Notons aussi la mise en place du contrat d’objectif et de performance du réseau des chambres de métiers qui fixe les conditions et objectifs pour l’emploi de la Taxe pour frais de chambre des métiers (TFC) à partir de 2020. Cet outil sera décliné dans chaque région. Concernant, le futur CFA des métiers, le dossier progresse avec la publication des appels à travaux le 17 juin dernier.

Gérard Bobier est notamment intervenu pour demander un moratoire sur le développement des zones commerciales de périphérie (2) et plaide pour la relance des productions locales : « Il faut que le plan de soutien de l’État soit à la hauteur des enjeux. Face au mur de la dette, beaucoup d’artisans vont disparaître. 120 000 suppressions sont annoncées dans le BTP, des milliers d’autres dans l’HRT et la sous-traitance industrielle assurée à 80 % par les artisans. »

Le propos du Préfet Yves Rousset a permis de mesurer l’importance du soutien de l’État pendant la crise notamment via les aides directes (fonds de solidarité et chômage partiel), le PGE ou les reports de charges. « Ce soutien massif se poursuit avec les plans de relance sectoriels, la continuité du dispositif de chômage partiel (en particulier de longue durée), du Fonds de solidarité et de la réduction/exonération des cotisations », assure le préfet.

En matière d’apprentissage, alors que se profile une forte baisse des contrats signés dans un contexte de réforme du financement des CFA, on notera de nouvelles dispositions très favorables. Une prime est ainsi versée sans condition pour les entreprises de moins de 250 salariés. Dégressive sur trois années, elle s’élève à 5.000 euros pour l’embauche d’un jeune de moins de 18 ans et à 8.000 euros pour les alternants majeurs.

« La crise sanitaire se transforme en crise économique. Notre challenge est de ne laisser personne au bord de la route et de faire repartir l’HRT. Il sera toujours moins coûteux économiquement et socialement pour la France de sauver des entreprises viables et performantes que de financer plus tard la création de nouvelles entreprises », insiste Stéphane Buret. 

Jean-Luc Vezon

(1)La part des micro entrepreneurs passe de 33 à 37 %.

(2)Le président de la République vient d’annoncer qu’il était favorable à un moratoire sur les zones commerciales comme l’a proposé la Convention citoyenne sur le climat.

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