Le duel Gauche-Droite aura bien lieu à Bourges

Après pas mal de tergiversations, Pascal Blanc (Mouvement radical) et Philippe Mousny (LR) ont trouvé un accord, comme l’avaient fait avant eux Yann Galut (PS, EELV, PCF, LFI) et Irène Félix (Divers gauche). On ne retrouvera donc que deux listes pour le deuxième tour des élections municipales dans la capitale des Bitturiges pour un duel classique Droite-Gauche.

Les municipales 2020 à Bourges se joueront dans un face à face Gauche/Droite. A gauche, union d’Irène Fékix et de Yann Galut, à droite union de Pascal Blanc et Philippe Mousny. Photo FB

Les Berruyers auront ainsi le choix entre union de la Droite, LREM inclus, et union de la Gauche pour le deuxième tour des élections municipales. Mardi soir, les deux listes avaient été officiellement déposées à la préfecture de Bourges. Deux mois après un premier vote, les cartes sont redistribuées. 

Depuis que la date du 28 juin 2020 a été annoncée pour le second tour des élections municipales, les tractations vont bon train entre les diverses listes capables d’être présentes. Celle de Yann Galut (PS, EELV, PCF, LFI) et ses 32,42 % de voix, celles de Pascal Blanc (Mouvement radical mais parrainée par la plupart des partis du Centre et de la Droite) et Philippe Mousny (LR), à égalité avec  24,24 % chacun, et celle d’Irène Félix (Divers gauche) nantie de ses 17,33 % pouvaient continuer à briguer le siège de maire.

Dans un premier temps, Yann Galut et Irène Félix ont rapidement effectué un pas l’un vers l’autre pour fusionner leurs listes et ont pu annoncer en commun : « Nous avons décidé avec Irène Félix de nous rassembler pour Bourges. Ce rassemblement est logique au regard de la proximité de nos deux projets et notre volonté commune de construire une ville citoyenne, écologique, sociale et solidaire. Face à l’équipe municipale sortante qui se déchire publiquement depuis un an, qui se déclarait irréconciliable et qui fait liste commune uniquement pour faire barrage à notre collectif, nous vous proposons un projet ambitieux, concret et pragmatique pour changer Bourges. »

Les différences entre les deux programmes n’étaient pas si importantes que ça et le chemin était semble-t-il assez court pour rapprocher les deux. En cas de victoire, l’un prendrait place à l’Hôtel de ville de Bourges tandis que l’autre viserait la présidence de l’agglo.

Union aux forceps

Si le cheminement n’a pas été trop délicat pour le duo Galut-Félix, les appareils politiques ont dû se positionner beaucoup plus pour obtenir une paire Mousny-Blanc.

Entre les deux hommes, le grand amour est dépassé depuis longtemps déjà. Il aura fallu que le Philippe Mousny décide de revenir à la table des négociations le lundi de Pentecôte, le 1er juin, pour valider une fusion pas évidente de premier abord. Les deux leaders berruyers de la Droite et du Centre étaient dans l’obligation de faire l’union sous peine de sombrer l’un sans l’autre. Le communiqué paru sur les réseaux sociaux est très clair en ce sens, Blanc et Mousny font une alliance de circonstance.

Les tâches et fonctions sont définies à l’avance puisque Pascal Blanc ne briguera pas le fauteuil de maire de Bourges pour une deuxième fois consécutive. Sa place, 19e sur la liste, et le communiqué de présentation de la liste ne laissent place à aucun doute possible. « Nous avons su trouver une alliance responsable et de raison dans l’intérêt des Berruyers et de notre territoire. Nous avons fait le choix d’un binôme pour une gouvernance complémentaire de Bourges et Bourges Plus. Philippe Mousny se consacrera pleinement à la Ville. Pascal Blanc se consacrera pleinement à l’Agglomération (…) Ainsi chacun aura sa place et nous mettrons toutes nos forces dans cette bataille capitale pour l’avenir de Bourges, de son Agglomération et plus largement du département du Cher. »

Cette union revient de loin. Entre les deux élus, le maire et son adjoint du précédent mandat, le torchon brûlait depuis plusieurs mois. Associés lors du mandat précédent, Philippe Mousny était le directeur de campagne de Pascal Blanc avant d’en devenir l’adjoint chargé des travaux au début de la mandature. Il avait ensuite été mis sur la touche par le maire…

Les tractations n’ont pas été évidentes si on en juge les « départs » ou mises à l’écart de figures pourtant bien installées dans l’univers municipal berruyer. L’élimination de Nathalie Bonnefoy, 2adjointe déléguée aux sports en est le parfait exemple.

Fabrice Simoes

Commentaires

Toutes les réactions sous forme de commentaires sont soumises à validation de la rédaction de Magcentre avant leur publication sur le site. Conformément à l'article 10 du décret du 29 octobre 2009, les internautes peuvent signaler tout contenu illicite à l'adresse redaction@magcentre.fr qui s'engage à mettre en oeuvre les moyens nécessaires à la suppression des dits contenus.

  1. Môa ! … qui croyez qu’il n’y avait plus « ni de de Drôuate et ni de Gôche » … ?
    Et pour anticiper la célébration du «21 janvier 1793» je m’offre une bonne « tête de veau » pour fêter ce retour du politique à l’ancienne !

Les commentaires pour cet article sont clos.

Centre-Val de Loire
  • Aujourd'hui
    • matin -2°C
    • après midi 2°C
  • samedi
    • matin 1°C
    • après midi 6°C
Copyright © MagCentre 2012-2024