Loiret : Une aide de 3 millions d’euros pour les très petites entreprises

[Publirédactionnel]

Bars, restaurants, salons de coiffure, instituts de beauté, fleuristes… Ces commerces de proximité font vivre le territoire. Mais frappés par la fermeture administrative, décidée dans le cadre de la crise sanitaire, ils sont menacés de fermeture définitive. Afin de soutenir l’économie rurale, le Département double l’aide d’urgence solidaire des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) d’un 1,5 million d’euros. Quant aux trois chambres consulaires, elles enchérissent de 250 000 euros pour les unions commerciales.

Conseil départemental du Loiret, 2 rue Eugène Vignat Orléans. CC Google Maps

Les très petites entreprises (TPE) que sont les commerces ruraux font partie des grands perdants de la crise sanitaire due au coronavirus. Si le gouvernement, par l’intermédiaire des Régions, a permis des soutiens financiers tels que les Prêts garantis ou le Fonds Renaissance, ils ne sont pas adaptés aux problématiques spécifiques des TPE qui présentent souvent une trésorerie fragile qui ne leur permet pas d’envisager le remboursement d’un emprunt.

Parce qu’il souhaitait « rattraper les TPE qui sont passées au travers du filet des mesures », le Département du Loiret a soutenu l’aide de 1,5 million d’euros des EPCI en doublant la mise. C’est donc 3 millions d’euros qui vont être répartis sur l’ensemble du Loiret pour soutenir et préserver bars, restaurants, salons de coiffures… et artisans, essentiels pour le quotidien des Loirétains.

La solidarité territoriale

« Qui mieux que les territoires pour gérer la crise ? » Gérard Gautier, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat répond : « le Département ». Pourtant le gouvernement a prévu les choses différemment avec la mise en place de la loi NOTRe, en 2015, puisque désormais « les compétences économiques sont partagées entre la région et les EPCI », rappelle Jean-Jacques Malet, maire de Bellegarde et vice-président chargé du développement économique de la communauté de communes Canaux et forêts en Gâtinais.

Ce que déplore Marc Gaudet : « C’est dommage mais nous trouvons d’autres moyens de développer économiquement notre territoire. » Le levier ? La solidarité territoriale, précisément prévue par la loi NOTRe comme compétence des Départements. Gérard Gauthier ajoute que si « le Département n’a plus de pouvoir économique, il participe activement au soutien et au renforcement de l’économie. » Notamment, à travers diverses actions menées auprès des horticulteurs, des professionnels de couture ou plus largement le financement de l’échangeur d’Orléans-nord, qui favorise le développement de la zone d’activités…

Grâce à la mobilisation des trois chambres consulaires (Chambre de métiers et de l’artisanat, Chambre de commerce et d’industrie et Chambre d’agriculture) et en concertation avec les 16 intercommunalités du Loiret, le Département a ainsi élaboré une aide d’urgence solidaire et simple dans sa mise en œuvre pour aider les TPE les plus fragilisées. Les entreprises de moins de cinq salariés ont donc été informées et ont pu déposer un dossier. Les délibérations de vendredi 29 mai 2020 seront la première marche de la répartition des 3 millions d’euros, l’aide est plafonnée à 5 000 euros par TPE. Les chambres consulaires disposent « des compétences d’analyses des dossiers et interviendront dans la validation technique », indique Alain Jumeau, président de la Chambre du commerce et de l’industrie. « On peut envisager une dotation de l’aide courant juin, début juillet », selon Marc Gaudet. Reste à souhaiter que, par ailleurs, les commerces auront pu reprendre leur activité.

Un fonds supplémentaire de 250 000 euros

Si Alain Jumeau précise que les chambres consulaires apportent un soutien technique dans l’attribution des trois millions d’euros, il ajoute qu’elles souhaitent s’associer à la démarche en proposant « une subvention de 250 000 euros en soutien aux animations des unions commerciales du Loiret », telles que les Vitrines d’Orléans.

« Nous souhaitions adhérer à cette action pour développer la structure économique du milieu rural », explique pour sa part Jean-Marie Fortin, président de la Chambre d’agriculture. Mais il tempère également, conscient que « cela ne sera pas suffisant », car cette aide à court terme a surtout vocation à maintenir une dynamique afin que chacun puisse prendre du recul et trouver des solutions plus pérennes. Sans cacher son inquiétude, il souhaite que « les gens ne baissent pas les bras face à cette crise sanitaire qu’on ne maîtrise pas ».

 

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