Le 25 mai dernier au Jeu de Paume, le socialiste Marc Gricourt a été désigné maire de Blois (Loir-et-Cher) par son conseil municipal. COVID-19 oblige, l’élection s’est déroulée à huis clos sans public ni journaliste.
Marc Gricourt, gagne un 3ème mandat à la mairie de Blois (Loir-et-Cher). ©Jean-Luc Vezon
Réélu facilement au 1er tour avec 55,99 % des voix (soit 5 888 électeurs), Marc Gricourt est donc le nouveau maire de la préfecture de Loir-et-Cher. En direct sur Facebook, le vote lui permis de recueillir 35 voix contre 4 pour son opposant Malik Benakcha, candidat Les Républicains et 3 votes blanc (les élus Modem de la liste d’Etienne Panchout).
« Le vote des Blésoises et des Blésois est une forme de reconnaissance personnelle. En 12 ans, ils ont appris à me connaître, ils connaissent mes valeurs, la force de mon engagement, mon pragmatisme, ma capacité à me projeter, à me remettre en question aussi, ma proximité avec eux. Les Blésoises et les Blésois savent qui je suis », s’est félicité Marc Gricourt.
Faire de Blois « une ville plus écologique, une ville plus citoyenne, une ville plus solidaire ». La volonté de Marc Gricourt est claire. Dans une longue intervention très politique, il a ainsi précisé les contours de son action dans un contexte où les communes ont un rôle majeur à jouer.
« Notre programme s’inscrit dans ce souhait de mutation, d’évolution, d’adaptation indispensable. Nous serons amenés à imposer des changements de modes de déplacement, de pratiques, d’organisation de la vie dans la cité. Priorité aux déplacements doux et transports en commun » a-t-il déclaré. Dans les prochains jours, le travail engagé en 2019 sur un plan de déplacements vélo et piétons sera ainsi finalisé et priorisé dans un plan pluriannuel d’investissements.
On notera la volonté affirmée d’accompagner la nouvelle économie, l’économie circulaire, le développement du maraîchage et du tourisme. « L’agglomération, dans sa compétence économique aux côtés de la Région, doit faire preuve de volontarisme pour accueillir de nouvelles entreprises », a insisté le 1er vice-président de la région Centre-Val de Loire, en annonçant que la majorité confirmera son opposition à un deuxième échangeur autoroutier.
Le nouveau conseil municipal de Blois (Loir-et-Cher) s’installe. ©Jean-Luc Vezon
Autre enjeu, la reconquête d’habitants dans une ville qui se dépeuple. La reconcentration de l’habitat sera donc une priorité pour garder et attirer de nouveaux habitants. Plusieurs projets de logements (site Laplace, Quartier Gare, Médicis, Villiersfins, Hôtel Dieu …) verront ainsi le jour, en particulier dans le cadre du plan gouvernemental Action cœur de Ville.
16 adjoints ont été désignés. Le 1er d’entre-eux est un très proche du maire en la personne de Jérôme Boujot. On notera la représentation de toutes les composantes de la gauche plurielle blésoise : Marie-Agnès Féret (EELV) est deuxième adjointe, Benjamin Vételé (Génération.S), troisième adjoint tandis que Corinne Garcia, autre membre de la garde rapprochée, est quatrième adjointe. Christophe Degruelle, actuel président de l’agglomération, et candidat à sa succession pour un troisième mandat, est simple conseiller municipal ; il était auparavant adjoint en charge de la culture.
Les premières joutes entre Marc Gricourt et son trio d’opposants (Malik Benakcha, Gildas Vieira et Etienne Panchout) laissent à penser que les débats seront sans doute très politiques dans la perspective des élections départementales de 2021.
Jean-Luc Vezon