Crée en 2019, Orpheum Black est né d’une alchimie entre 5 musiciens connus du paysage orléanais. En 2018, après d’intenses années passées avec leurs groupes respectifs, Romain (Guitare) et Greg (Chant/Guitare) arrêtent “Wild Dawn” et Mélodie (Chant/Clavier) quitte “No Sign Nothing”. Les trois ayant déjà partagé plusieurs plateaux, c’est au détour d’un projet annexe que la magie opéra et qu’ils décidèrent de reformer un groupe.
Vite rejoints par Gauthier (Basse), jouant aussi depuis longtemps avec “The Lunatiks”, le line-up fût complet et insufflé d’une vision neuve avec l’arrivée de Paskal (Batterie).
Sans être aux antipodes du passé car ne pouvant renier cette énergie qui les anime, c’est aujourd’hui grâce à des atmosphères prenantes, des ambiances planantes et le parti pris d’utiliser deux voix distinctes que Orpheum Black véhicule ses émotions entre un rock mélodique et puissant.
Interview de Gregory (Voix/guitare)
MC Comment est né le projet ?
Gregory: Orphéum Black est un projet qui débute début 2019, on venait tous de groupes qui avaient éclaté pour diverses raisons et on avait tous dans nos groupes un peu fait le tour de la question, et puis Romain guitariste, Mélodie chanteuse et moi qui suis guitare/voix on se connaît en réalité depuis longtemps et au détour d’un autre projet en dehors de nos groupes, on s’est retrouvés à faire de la musique ensemble e ça nous a plu.
Le groupe que j’avais avec Romain s’appelait “Wild Dawn” et le groupe de Mélodie s’appelait “No sign-nothing”, on pratique plutôt du rock qui tend vers le rock progressif. Romain est professeur de guitare à Musique et Equilibre, Mélodie a un cursus dont je ne me souviens plus et moi je suis autodidacte, et voilà, à la base vous mettez trois amis qui s’entendent pour monter un groupe et rapidement vous ajoutez Gauthier à la Basse et Paskal à la batterie.
MC Et pourquoi ce choix musical ?
Gregory: Auparavant, nous étions dans des groupes plutôt “garage” sans doute par nos ages, c’était une musique un peu plus brute,on essayait de véhiculer des émotions plus par l’énergie et par la puissance, et avec ce nouveau groupe on essaye de changer la donne et de véhiculer les émotions plus par la voix, l’ambiance et l’atmosphère du morceau. On essaye d’avoir des morceaux qui sont assez riches harmoniquement parlant et qui sont menés par le duo vocal mixte que l’on forme avec Mélodie qui est sans doute notre force.
MC Comment travaillez-vous ?
Gregory: Les musiques sont principalement écrites par Romain et moi pour la partie instrumentale, et en général on arrive avec une matière première en répétition on partage et chacun fait ses propres parties et s’approprie les morceaux. Pour le chant on se voit en dehors du temps de répétition avec Mélodie pour écrire les textes et les arrangements, parce que l’on est deux chanteurs tout le temps et il faut que l’on connaisse aussi la partie de l’autre. On essaie de trouver une direction commune vers tout ce qui est atmosphérique, on est par exemple pas mal inspirés par tout ce qui est Pink Floyd, des artistes comme Steven Wilson, Devin Townsend par exemple, des artistes qui produisent des morceaux très amples et très cinématographiques aussi. Le moteur du groupe c’est un peu Romain, Mélodie et moi puisque nous sommes les initiateurs du projet mais on partage tous ensemble et les décisions sont prises à cinq.
MC Où en sont vos projets avec la crise actuelle ?
Gregory On avait sorti un premier EP de cinq titres en février et nous devions partir en tournée et rencontrer notre public pour cette première vraie tournée depuis la création du groupe. Malheureusement, ça ne se fera pas, néanmoins après un premier EP, on devrait entrer en studio cette année pour enregistrer. On a profité de cette période où l’on était tous confinés pour travailler un maximum, et là en étant prudents, on recommence à se voir pour rejouer ensemble avec comme objectif d’enregistrer cet été. On verra quand l’activité pourra reprendre afin que l’album ne sorte pas pour rien: t donc on espère en fin d’année, ce serait bien.
Et bien sûr l’idée c’est de repartir en tournée dès que la situation se décoincera avec des bookers, mais on continue à travailler notre esthétique aussi bien dans la musique que dans la mise en scène, et ça on va continuer de l’affiner. On a eu quelques retours du public avant le confinement avec notre premier EP et ça nous a permis de mieux connaître nos forces et nos faiblesses, on en était déjà un peu conscients, mais pour l’album, on part de l’idée que ça fait un an et demi que l’on joue ensemble et qu’il y a une alchimie qui s’est créée, on pense avoir trouvé la bonne voie et on va essayer d’explorer cette voie au maximum, on espère retrouver le public au plus vite.
Propos recueillis par Gérard Poitou
