La majorité des sites touristiques régionaux ont commencé a rouvrir le 11 mai 2020, comme l’a constaté ce jeudi 21 mai le président de Région, François Bonneau, entre le château de Meung sur Loire et l’Arboretum des Grandes Bruyères, à Ingrannes (Loiret). Ainsi, pour celui-ci, même s’il y des mesures (un peu) plus contraignantes que d’habitude imposées au public pour faire ces visites, on profite d’un réel dépaysement salutaire. Surtout avec le beau temps.
Il était tout juste 8 heures, jeudi 21 mai 2020, quand François Bonneau, Président de la Région Centre-Val de Loire, est arrivé à L’Arboretum des Grandes Bruyères. Une heure où le site bénéficie d’une lumière exceptionnelle et valorisante pour l’ensemble de ce superbe lieu de 14 hectares. Venu dans le Cadre des réouvertures des sites touristiques de la Région, et donc des parcs et jardins, il a pu apprécier, entre autres, les 800 rosiers anciens et dizaines de rhododendrons en pleine floraison, comme les centaines de Cornouillers chinois “s’épanouissant aussi merveilleusement“.
La visite de l’Arboretum se faisait en présence de la créatrice du jardin, Brigitte de La Rochefoucauld, du jardinier en chef, Orlando Pinto, de la responsable de la Fondation propriétaire ‘Arboretums de France’, Christine Massias, et de la guide du site, Marie Degaey.
Les rhododendrons, comme les roses, attraits du site (Photo JLB)
Au cœur de la forêt d’Orléans
A l’origine, ce site n’était qu’une friche envahie par les ronces. “Il a été débroussaillé, pioché et planté à la main. dans le souci de préserver le milieu forestier et les équilibres naturels, tout moyen chimique, engrais et pesticides ont été proscrits, et ce depuis les premières plantations, en 1973“, explique Marie Degaey. Et, depuis aménagé somptueusement, se partageant entre un arboretum américain et un arboretum asiatique, doté d’une nature généreuse, de superbes bassins, il entraîne le visiteur dans un total dépaysement, à peine perturbé par l’une des rares mesures imposées par le déconfinement, l’interdiction de s’asseoir a plus d’une personne sur les bancs en bois. A l’entrée, ce sont des demi-rondins qui matérialisent la distanciation pour passer au guichet. Rien de très gênant. On est venu pour prendre son temps et on en ressort conquis.
l’Étang Edmond (Photo JLB)
Propriété du Fonds de dotation Arboretums de France, le site comprend 5 collections nationales(magnolias, chênes, cyprès, sapins et épicéas). Entre roses et rhododendrons, verdure foisonnante et grand chêne classé, entre potager et labyrinthe, le calme du lieu est à peine perturbé, voire égayé, par le chant des oiseaux, des libellules ou des batraciens.
Une harmonie envoûtante
L’Oratoire de la famille La Rochefoucauld (Photo JLB)
Pas une fausse note dans la visite. Tout a été pensé, entre les pierres indicatrices à chaque carrefour, les discrètes étiquettes permettant d’identifier les fleurs, et les chemins sinueux ou élaborés permettant un parcours agréable. Au fond du parc, on pourra s’arrêter un instant à l’oratoire de la famille la Rochefoucault, comme un peu plus loin devant la stèle de Joachim Le Guennec, le premier jardinier du site, de 1969 à 1982. Rien d’imposant, tout est respectueux du lieu, tout est en harmonie.
La maison d’accueil, vue du jardin à la française (Photo JLB)
Sans prendre son temps, la visite durera plus d’une heure. mais on aimerait y passer l’après-midi, pour se repaître du lieu, s’attarder sous les tonnelles, apprécier un peu plus la maison, interdite d’accès et de photographie, qui s’intègre à l’arboretum comme un joyaux supplémentaire.
Et comme une preuve que l’on peut trouver à moins de 100 km de chez soi de superbes lieux où les contraintes du déconfinement n’ont pratiquement pas de prises.
Jean-Luc Bouland