Se déconfiner dans l’un des plus beaux jardins français

Ce printemps, alors que nous étions tous confinés, la végétation se livrait, presque insolemment, à un véritable feu d’artifice ! Après un hiver en demi-teinte, le soleil et la douceur faisaient gonfler les bourgeons avec trois bonnes semaines d’avance. Les parterres de bruyères ont été flamboyants, aucun gel n’est venu ne serait-ce que voiler leur éclat.

photo Jean François Grossin

A l’arboretum des Grandes Bruyères, les Magnolias se sont couverts de leurs grandes fleurs lumineuses dès la mi-mars et leur spectacle se prolonge encore grâce aux espèces américaines. Tous les pruniers et pommiers ornementaux ont été autant de gerbes de fleurs luxuriantes. Les jardiniers eux-mêmes ont redécouvert la splendeur de certains fruitiers, tel le Prunus serrulata ‘Kanzan’, habituellement malmenés par les débuts de printemps irréguliers. Les divers Cornouillers de Floride n’ont jamais été aussi beaux. Ils ont illuminé le sous-bois de l’Arboretum américain de leurs centaines d’involucres délicates, semblables à autant de danseuses étoiles virevoltant gaiement au dessus des feuilles vert tendre.

Et toutes ces merveilles, toutes ces « Beautés confinées », l’équipe de l’Arboretum, qui n’a jamais cessé d’entretenir le parc, s’émerveillait de les voir s’épanouir mais était, tout en même temps, désespérée de ne pouvoir les partager avec les visiteurs.

A raison de 3,14m2 la bulle d’oxygène aux normes sanitaires, soit le symbole Pi,  le parc des Grandes Bruyères de 140 000m2 pourrait recevoir plus de 44 000 visiteurs ! Sachant que vous êtes en général une petite centaine dans le parc, et ce étalé sur la journée, chacun pourra réellement profiter de son espace de liberté en toute sérénité.