Alors que Amazon France prolonge la fermeture de ses entrepôts au moins jusqu’au 13 mai, le leader du e-commerce a décidé de contester les deux décisions de justice concernant les conditions sanitaires de ses six sites en France dans un pourvoi en cassation.
Recalé en justice par deux fois, Amazon France n’a pas encore dit son dernier mot et joue la montre dans son bras de fer avec la justice française: Amazon a annoncé jeudi 7 mai se pourvoir en cassation pour tenter d’invalider l’arrêt rendu le 24 avril par la cour d’appel de Versailles, qui confirmait en l’atténuant le jugement du tribunal judiciaire de Nanterre survenu dix jours plus tôt à la demande des syndicats de l’entreprise sur la base de rapports de l’inspection du travail
« Nous réitérons notre désaccord avec les récentes décisions de justice qui ont été prononcées et avons décidé de nous pourvoir en cassation », a déclaré Amazon France sur Twitter, répétant une nouvelle fois que ses « centres de distribution sont sûrs », mais sans avoir pu le démontrer devant les magistrats.
Après sa demande de mise en chômage partiel refusée par le Ministère du Travail, Amazon semble jouer la montre en maintenant la fermeture de ses sites d’expédition sine die, plaçant ses 10.000 salariés (dont les salaires sont légalement maintenus), dans “une forme de chantage” selon l’union syndicale, et alors que l’administration Trump vient de classer Amazon France en “liste noire” pour son manque de vigilance concernant les contrefaçons vendues sur le site français (Rappelons que Donald Trump et Jeff Bezos, le patron multi-milliardaire du groupe Amazon, ne s’aiment pas vraiment...)