Vanessa Slimani, maire socialiste de Saint-Jean- de- Braye depuis octobre 2018 à la suite de la démission de David Thiberge a été réélue le 15 mars 2020 avec 54,60% des voix disposant ainsi de 28 sièges sur 35. Bien que son équipe ait été renouvelée à 51%, le confinement empêchant l’installation du nouveau conseil municipal, l’ancien, contraint et forcé est resté en place Elle est la première femme maire de Saint-Jean-de-Braye.
Question : Le fait qu’en raison du confinement le conseil municipal n’ait pas pu être installé avec les nouveaux adjoints a-t-il posé des problèmes pendant cette période difficile ?
Vanessa Slimani : Non. Nous avons travaillé dans la continuité. Ceux qui devaient abandonner leurs sièges sont restés et les arrivants ont eu le temps de prendre leurs marques. C’est une transmission qui se fait en douceur. Les dossiers sont transmis aux nouveaux adjoints qui peuvent s’appuyer sur les anciens. Rien n’est caché. Tout le monde a accès à tout. La période est compliquée c’est le moins que l’on puisse dire. On vit dans une incertitude permanente. Nous faisons au jour le jour, je ne crois pas qu’il soit possible de faire autrement. La crise nous occupe beaucoup mais ce n’est pas une raison pour arrêter nos projets politiques. Nous espérons faire en sorte que Saint-Jean-de-Braye soit la ville verte de la métropole.
Question : Quarante-cinq jours de confinement. Comment cela est-il vécu à Saint-Jean -de Braye ?
Vanessa Slimani : La majorité des gens s’est montrée très disciplinée et je tiens à saluer ce comportement et la solidarité que j’ai pu observer. Cependant, les bords de Loire étant interdits la police municipale a du parfois verbaliser. A la mairie dès le début on a renforcé les services en direction de la population et les veilles téléphoniques avec des agents spécialisés. Nous avons augmenté ce que nous faisions déjà et ii me semble que jusqu’ici tout s’est bien passé.
Nous avons constaté une augmentation de la fréquentation à l’épicerie solidaire. Le chômage partiel, le RSA insuffisant, les enfants à nourrir à la maison ….. Nous sommes attentifs à ces situations. C’est peut-être dû à mon métier d’infirmière, j’ai tenu par-dessus tout à préserver la sécurité sanitaire de la population et des agents, le marché du dimanche en centre-ville est resté fermé.
Question : Le premier ministre a annoncé un desserrement du confinement pour le 11 mai et dit que le gouvernement veut s’appuyer sur les élus locaux pour le mettre en œuvre en particulier le retour dans les écoles, les crèches, les bibliothèques et les médiathèques. Comment abordez-vous cette nouvelle phase ?
Vanessa Slimani : L’annonce a été faite mais pour l’heure nous n’avons guère d’informations. La gestion des élèves et des professeurs relève de l’Education nationale, de la mairie les locaux et les agents municipaux. Les délais qui nous sont impartis sont très courts, une dizaine de jours. Il nous faut donc agir dans la précipitation pour rouvrir le 11 mai les crèches, les écoles et la médiathèque. Nous avions des stocks de masques, des FFP2 comme des autres. Le travail de certains de nos agents en exige en permanence. Ces stocks sont un peu épuisés mais tous nos agents en seront pourvus et nous ferons en sorte que la cantine puisse fonctionner.
Les masques pour la population ont été envisagés au niveau de la métropole. Des kilomètres de tissus ont été acheté et 150 bénévoles sont au travail pour les fabriquer. Il y aura une distribution de masque pour tout le monde.Les transports en communs vont aussi reprendre. Le nombre des bus avait été réduit. Leur augmentation et leur gestion va aussi se décider au niveau de la métropole.
Je le répète en cette période on avance au jour le jour. En ce qui concerne les manifestations festives sur la commune nous espérons pouvoir les maintenir pour cet été. En ce qui concerne celles qui ont été supprimées et pour lesquelles nous avions engagé des organisateurs de spectacles et des intermittents du spectacle nous les avons contactés et leur avons proposé d’autres dates.
Propos recueillis par F.C.