Sophie Deschamps © GP
Chères lectrices et chers lecteurs de Magcentre,
Face au confinement imposé à la France depuis le 17 mars, j’ai décidé d’écrire un journal de bord pour y exprimer, jour après jour, mon ressenti face à cette situation inédite qui nous oblige à réfléchir et surtout à revoir nos priorités. Vous y trouverez au fil de l’eau des infos pratiques en tous genres, selon l’humeur des conseils de sites, de lecture ou de cuisine ainsi que des coups de cœur ou des coups de gueule selon l’actualité du coronavirus. Mais surtout restons solidaires et zen les uns envers les autres.
Merci pour vos commentaires et vos encouragements, continuez vous aussi !
#restezchezvous
Il y a les pays qui font la Une de nos médias quasiment tous les jours et puis ceux dont ils parlent peu, voire pas du tout. Alors aujourd’hui soyons curieux et allons voir ce qui se passe en Afrique, en Inde et ailleurs.
Mais avant de mettre le cap sur l’Afrique, consultons tout d’abord la carte du monde du coronavirus. Ce qui frappe d’emblée, c’est que cette pandémie semble toucher principalement les pays riches, les Etats-Unis, l’Europe, le Canada, le Brésil et dans une moindre mesure l’Australie, le Japon, la Russie et certains pays d’Amérique du Sud, notamment le Chili et l’Argentine. Je constate même avec soulagement que si tous les pays sont plus ou moins touchés, certains déclarent en cette mi-avril zéro morts et parmi eux de nombreux pays du vieux continent africain, Tchad, Ouganda, Soudan du Sud. Et un mort sûrement en Libye et en Mauritanie. Le Magreb est le plus “atteint” mais avec une mortalité très inférieure à celle de l’Europe (348 morts en Algérie, et 130 au Maroc en ce 17 avril).
Même chose en Inde, pour l’instant très peu touchée par le virus avec “seulement ” 420 morts sur 1,3 milliard d’habitants. Un chiffre à comparer avec les 33 460 décès aux Etats-Unis pour 328 millions d’américains. Toutefois, le confinement est une utopie totale en Inde, où les gens vivent dans une promiscuité effrayante. D’ailleurs la courbe des personnes atteintes grimpe. Le virus n’a malheureusement sans doute pas dit son dernier mot dans cette région du globe.
Tout comme au Brésil où le président Jair Bolsonaro a tardé comme Trump à décréter le confinement pour éviter une crise économique, avec de surcroît l’impossibilité de respecter les gestes barrière dans les favélas des grandes villes brésiliennes, et la hantise d’une hécatombe ces prochaines semaines. D’autant que les habitants de ces quartiers pauvres sont plus ou moins livrés à eux-mêmes. Le président brésilien a même limogé son ministre de la santé le 16 avril alors que les hôpitaux sont proches de la saturation.
Rio de Janeiro, au Brésil, où l’extrême pauvreté des favelas côtoie la ville prospère ©DR
D’où ces appels à la solidarité internationale envers les pays pauvres de la planète dont les hôpitaux et les structures sanitaires ne seront pas capables de faire face à la pandémie, quand on voit que les pays riches ont le plus grand mal à la contenir. Notre député régional européen EELV, Claude Gruffat, confiné à Blois, s’est exprimé à ce sujet le 10 avril sur France 3 Centre Val de Loire, prédisant sans détour que « si les pays riches n’aident pas les pays pauvres, la pandémie peut durer des années ».
Citons enfin le cas atypique de la Mongolie, qui bien que partageant une immense frontière avec la Chine ne déplore pour l’instant que 31 cas de Covid 19 et … zéro décès. Un mystère de plus concernant ce virus alors que la Chine vient enfin de revoir son bilan à la hausse et admet aujourd’hui 4632 décès. Mais on a encore du mal à croire que ce soit le bon chiffre. A suivre.
A demain