La CFDT a lancé mercredi un appel à la grève pour protester contre le manque de sécurité sanitaire subi par les salariés dans l’ensemble des entrepôts de l’entreprise de commerce internet. Selon la direction d’Amazon, le mouvement a été peu suivi ce jeudi. Les syndicats affirment, quant à eux, que la moitié des effectifs était absente, dont une bonne partie pour maladie ou droit de retrait.
Au niveau des six sites d’expédition, la CFDT (2e syndicat d’Amazon), annonçait jeudi un total d’environ 240 grévistes “restés chez eux”, évaluant les absences à “50%” des effectifs, établis à 6.600 CDI et 3.600 intérimaires au 28 février. “On ne sait pas s’il s’agit de grève, d’arrêts maladie ou de droit de retrait”, a déclaré à l’AFP Julien Vincent, délégué central CFDT.
Mise en demeure pour le site de Saran
Suite à la visite de l’inspection du travail, le site d’Amazon Saran a déjà reçu une mise en demeure de la DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi), exigeant le renforcement des mesures pour lutter contre la propagation du Covid-19 dans ses locaux et la protection de ses salariés. Si la direction reconnaît avoir mis en place des mesures pour faire respecter les règles de distanciation sociale et renforcer les bonnes pratiques de prévention, selon le syndicat Solidaires, c’est à la fois insupportable collectivement et très insuffisant.
Une assignation en justice a de plus été déposée par Solidaires au tribunal de Nanterre, ce mercredi 8 avril à l’encontre d’Amazon, pour réclamer la fermeture de la totalité des six sites d’Amazon France Logistique sous astreinte d’un million d’euros par jour. Son examen a été reporté à ce vendredi.