En cette période de confinement à durée indéterminée, Magcentre vous propose un petit tour dans ses archives, à la recherche des pépites du quotidien qui ont fait notre info en ces temps bénis de l’avant Covid-19.
Plus de 14.000 articles à revisiter au hasard de ces 8 années d’existence pour trouver le papier de l’actualité d’un jour de cette décennie d’information sur un autre ton. Bonne lecture !
Article publié le 30 avril 2014 dans la rubrique “Politique”
Les militants d’EELV devant chez Amazon, Benoit Faucheux (numéro 2 sur la liste Massif-central-Centre, Karina Delli (Nord-ouest), Clarisse Heusquin (tête de liste), Jean-Sébastien Herpin (sur la liste) et Thierry Soler (conseiller général de Chécy).
Les Verts ont le sens de la formule, c’est déjà ça: “il ne faut plus perdre sa vie à la gagner”, explique mercredi Clarisse Heusquin, la toute jeune tête de liste d’EELV aux élections européennes. “Avant de fêter le travail…encore faudrait-il en avoir un”. Ils savent aussi faire de l’image, là où il faut être: il y a quelques jours ils s’affichaient en bord de Loire pour dénoncer le prochain pont sur le fleuve à Mardié.
A la veille de la fête du Travail, un petit groupe de militants, d’élus et de candidats s’est retrouvé devant chez Amazon, à Saran près d’Orléans. En effet, l’extraordinaire “success story” de la boite de vente en ligne a sa face cachée: elle est aussi considérée comme un “bagne” en matière de conditions de travail (petits salaires, peu de pauses, surveillance vidéo des salariés…). Un journaliste embauché anonymement chez Amazon a d’ailleurs réalisé une enquête édifiante sur le sujet.
“Ce n’est pas parce qu’on est chez Amazon qu’il faut appliquer la loi de la jungle“, lance Clarisse Heusquin, alors que, venue soutenir sa camarade, Karina Delli, tête de liste nord-ouest, détaille les propositions d’EELV en la matière: “un salaire minimum européen, une assurance chômage européenne et une garantie jeunesse plus forte”.
Devant les entrepôts d’Amazon, qui frappent par leur gigantisme tout comme ceux voisins de chez Deret d’où partent notamment les produits Sephora, les “Verts” ont distribué des tracts aux salariés dans leur voiture et ils ont reçu à distance le soutien de la CGT. Pas sûr qu’au final cela change beaucoup la situation des salariés du géant américain mais au moins cela permet de rappeler un chiffre: en 2011, 1,6 milliard de bénéfices dans notre pays et 110 millions d’impôts payés en France par cette multinationale domiciliée au …Luxembourg. “Les paradis fiscaux, un autre de nos combats…”, dit Clarisse Heusquin. On peut toujours rêver que la puissance publique fasse encore peur aux multinationales à l’heure où Alstom a failli être vendue en un week-end.
Ch.B