Pour vérifier que les Français (et les Loir-et-Chériens) restent bien confinés chez eux malgré les vacances de Pâques, les forces de gendarmerie organisaient une opération de contrôle samedi matin au péage de l’A 10 à Blois-Villebarou.
©Jean-Luc Vezon
« Malgré la météo favorable, tout se passe normalement. Nous craignions des arrivées de Franciliens pour les vacances scolaires de la zone C mais fort heureusement, tout est calme. Les consignes sont respectées, il y a peu de mouvement sur l’autoroute. Les Loir-et-Chériens aussi sont disciplinés », se félicitait le préfet de Loir-et-Cher, Yves Rousset, en précisant que d’importants contrôles avaient lieu à la barrière de péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines.
En Loir-et-Cher comme partout ailleurs, les forces de l’ordre sont sur le pont (160 000 policiers et gendarmes mobilisés au total pour ce week end) pour faire respecter les règles de circulation en vigueur durant la crise du COVID-19. En l’occurrence, deux groupes de l’Equipe Départementale de Sécurité Routière (EDSR), sous le commandement du lieutenant-colonel Guilhem Phocas, commandant du groupement de gendarmerie de Loir-et-Cher, étaient positionnés de chaque côté du péage de l’A10.
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« Il y a peu d’infractions au respect des règles de déplacement dérogatoire. Nous relevons seulement quelques excès de vitesse (170 et 162 km/h). Ce type d’opération possède une force de dissuasion collective importante » (1) déclarait le lieutenant-colonel G. Phocas. Répartis en deux équipes séparées, n’entrant pas en contact l’une avec l’autre, comme dans les sous-marins nucléaires, le capitaine Quai et ses gendarmes ont mené cette opération durant quatre heures.
Peu de véhicules donc sur le ruban routier hormis les poids lourds, personnels médicaux, taxis et pompes funèbres. Tous ces véhicules n’étaient du reste pas arrêtés par des gendarmes particulièrement attentifs au contrôle des attestations des autres usagers. Comme par exemple, celles d’automobilistes déménageant vers l’île de Ré pour prendre un emploi ou pour retourner au Bénin. Un autre a eu moins de chance. Venant de l’est, il comptait descendre voir sa mère au Portugal mais il lui a été prestement signifié de faire demi tour. Il devra aussi régler une amende de 135 euros pour trajet non autorisé.
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En marge des contrôles, Guilhem Phocas informait également que l’attestation de déplacement dérogatoire serait dématérialisée et pourrait être présentée sur smartphone à partir du 6 avril. « Nos hommes sont équipés de smartphone NEO (terminal mobile police gendarmerie) qui permettent de biper les QR Codes des attestations présentées et de vérifier immédiatement l’ensemble des informations », expliquait l’officier supérieur, conseillant également aux personnes se déplaçant d’avoir avec elles une pièce d’identité.
Peu d’infractions en forêts domaniales
L’arrêté préfectoral interdisant les promenades en forêt domaniales, nombreuses autour de Blois, est lui aussi respecté. « L’Office français de la biodiversité et la gendarmerie nationale ont organisé des contrôles communs. Les infractions sont ponctuelles », expliquait le préfet. A la demande du maire de Blois, Marc Gricourt, Yves Rousset vient aussi de prendre un arrêté interdisant les balades et la circulation sur les bords de Loire.
Jean-Luc Vezon
(1) Au 3 avril, 6 millions de contrôles avaient eu lieu, débouchant sur 380 000 procès-verbaux.