« S’étonner que les plus indispensables soient souvent les plus mal payés » : cette phrase on l’entend à deux reprises dans le dernier billet de François Morel, sur France Inter. Il fait référence « aux livreurs, aux livreuses, aux éboueurs, aux éboueuses, aux caissières, aux caissiers… » Justement, depuis le début de la crise du coronavirus les personnes chargées de tenir les caisses des magasins encore ouverts sont en première ligne. En première ligne pour nous réapprovisionner, parce qu’il faut bien manger. Mais aussi face aux risques de contamination.
« En ce moment c’est légèrement anxiogène » : voici la première phrase d’un caissier que nous avons pu joindre la semaine dernière. Il travaille dans un supermarché de l’agglomération tourangelle et il veut raconter son quotidien. « On bosse comme d’habitude, il n’y a pas de changement. Chez nous il n’y a même pas de régulation à l’entrée du magasin. » Mise en place ailleurs, cette mesure permet d’éviter un trop grand nombre de clients en simultané. En son absence : difficile de respecter la distance d’1m entre chaque personne, surtout quand les allées qui séparent les rayons sont étroites.
Olivier Collet