Serge Grouard n’a pas apprécié – c’est un euphémisme- notre article publié vendredi soir intitulé ” Coronavirus : Serge Grouard rompt l’unité nationale”. Il nous adresse donc un droit de réponse que nous n’étions pas obligé de publier dans la mesure où notre article relevait du commentaire sans aucune volonté de diffamation voire d’insulte. Malgré son caractère outrancier et une inattendue leçon de journalisme nous publions cette réponse en maintenant intégralement le contenu de notre article.
C’était encore l’unité nationale : Olivier Carré, Serge Grouard et Charles-Eric Lemaignen. (Archives).
La réponse de Serge Grouard :
“Votre papier est une véritable honte, M. Talpin.
D’abord sur la méthode : vous n’avez même pas pris la peine de m’appeler pour savoir de quoi il retournait, à qui s’adressait précisément mon message ni quelle en était sa finalité. C’est une rupture avec la déontologie journalistique. Sur le titre, il est proprement choquant. Non seulement je ne romps pas l’unité nationale (ce qui d’ailleurs serait me faire trop d’honneur), mais au contraire, j’ai voulu la conforter au niveau local.
Comment ?
1. En proposant par un courrier à M. Olivier Carré qu’il réunisse un groupe de pilotage restreint de la crise. Ce groupe, en toute logique démocratique, se serait composé des représentants des différentes sensibilités politiques. Quoi de plus normal que de proposer qu’il s’agisse des têtes de listes aux dernières élections municipales, ou de leurs représentants, sachant qu’ils siègent toutes et tous au Conseil Municipal ? J’ai proposé également d’associer des maires de la Métropole représentant ces différentes sensibilités.
Le seul problème, c’est que vous ne m’avez même pas demandé cette lettre que vous commentez sans même l’avoir lue, ce qui est grave. Il s’avère que Monsieur Carré a refusé cette proposition à laquelle je n’avais pas donné d’écho médiatique précisément pour éviter toute polémique.
2. Il y a actuellement, et c’est tout à fait remarquable, un certain nombre d’initiatives individuelles comme collectives qui sont prises sur le terrain pour aider nos compatriotes et notamment les plus fragiles. Pourquoi resterions-nous spectateurs alors que d’autres agissent ? Je souhaitais donc proposer cette chaîne de solidarité dans le cadre municipal et cela n’a pas été possible. J’ai donc à partir de là sollicité l’équipe qui s’est réunie autour de moi dans ces derniers mois et j’ai fait passer un message à ces personnes pour que nous mettions en oeuvre cette chaîne de solidarité. Qu’y a t-il à redire à cela ? Et qu’y aurait-il de choquant à vouloir aider les personnes âgées et isolées, les personnes déshéritées, les commerces, les maraîchers, voire les entrepreneurs en difficulté ? Et qu’y a t-il de choquant à ce que je remercie les personnes qui nous ont apporté leur soutien, ce que je n’avais pas pu faire depuis une dizaine de jours en raison du confinement ?
Vous me reprochez des intentions politiciennes alors que c’est vous qui les alimentez par cette instrumentalisation scandaleuse d’une démarche qui n’a d’ambition que d’être solidaire, citoyenne et démocratique.”