Dans l’Indre, comme ailleurs, le scrutin s’est déroulé dans une ambiance particulière. Bien que les Indriens se soient déplacés – à midi, le tôt de participation était l’un des plus élevés de France, 27,74 %- la vigilance était de mise. Accès au gel hydroalcoolique, marquage au sol et stylos nettoyés, dépouillement avec gants et distances appuyées… les responsables de bureaux de vote ont tenté de rassurer les votants et les assesseurs.
Toutefois, cela n’a pas permis de compenser les inquiétudes et le taux de participation à 17 h était de 53,74 % contre 61,17 % à la même heure en 2014. Au moment même de l’annonce de la fermeture des bureaux de vote, un premier cas de coronavirus était officiellement annoncé dans l’Indre, l’un des deux derniers départements encore préservés pour le moment.
Dès le premier tour, la plupart des maires sortants qui se représentaient, ont obtenu la confiance de leurs concitoyens, certains résultats attendus ont même eu de quoi surprendre.
Élus au premier tour
A Châteauroux, le maire sortant Les Républicains, Gil Avérous a été plébiscité et réélu dès le premier tour avec 70,06 % des suffrages exprimés. Première liste d’opposition, celle de Maxime Gourru, représentant une union EELV, PC et divers gauche, obtient 10,21 %. A Issoudun, le socialiste André Laignel remporte son huitième mandat avec 74,60 % des voix en sa faveur, devançant son propre score de 2014 déjà considéré comme historique : 67,73 %. Écrasante victoire, mais avec un taux de participation de seulement 37,82 %. Elle n’égale pourtant pas celle de Ludovic Réau. Le maire sortant de la commune de Saint-Maur obtient 83,38 % des voix exprimées, 44,67 %, en sa faveur.
A Argenton-sur-Creuse, Vincent Millan, maire sortant PS, a confirmé sa place en obtenant 57,75 % des voix (43,53 % d’abstention), face à l’adversaire historique Ludovic Livernette. Dans la sous-préfecture de la Châtre, l’auteur-médium Patricia Darré, portant les couleurs de la gauche, n’a pas réussit à venir à bout d’années sous l’égide des Républicains. Elle obtient 30,90 % contre 56,06 % pour Patrick Judalet, maire sortant, élu au premier tour avec 52,58 % de votants.
A Châtillon-sur-Indre, Gérard Nicaud a créé la surprise. Alors qu’il avait été battu en 2014 en tant que maire sortant par Michel Hétroy, il retrouve cette année son siège de premier édile face à cet adversaire en obtenant 57,58 %.
Arrivée de petits nouveaux
Dans la commune de Villedieu-sur-Indre, la bataille opposait deux des plus jeunes candidats : Xavier Elbaz, directeur de cabinet de Gil Avérous pour les Républicains, contre François Thibault, divers gauche, fils de l’ancien maire et figure politique notable de la commune Jean-Paul Thibault.
Déols voit également l’arrivée d’un nouvel édile dans le siège de maire. Marc Fleuret obtient 74,73 % de voix. L’homme n’est pourtant pas un inconnu puisqu’il fut le directeur de cabinet de son prédécesseur et maire-adjoint à Châteauroux lors de la mandature précédente.
Un deuxième tour attendu
Au Blanc, cœur d’une bataille fratricide à gauche entre la maire sortante Annick Gombert et l’ancien député Jean-Paul Chanteguet, la balance a finalement penché en faveur de ce dernier à quelques points d’écart : 22, 46 % contre 18,14 %. La surprise vient surtout de la tête qui mène ce scrutin : Gilles Lherpinière, le candidat divers centre obtient 35,65 %.
Un second tour attend également les électeurs de Levroux, dont le maire sortant ne se représentait pas. Un duel droite-droite leur était proposé entre les listes de Nicolas Cousin accompagné de Michel Brun, illustre maire adjoint et d’Alexis Rousseau-Jouhennet, numéro deux du cabinet de Gil Avérous et, avec celle de Didier Duchet dans le rôle de l’arbitre. Résultat : 44,78 % pour le premier, 44,44 % pour le second et 10,78 % pour le dernier. Rendez-vous au prochain tour si celui-ci est maintenu.