Après le 22 mars, le trombinoscope des élus du département devrait quelque peu changer. En effet, nombreux sont les maires qui occupaient leur siège de longue date à avoir choisi de ne pas se représenter pour cette élection.
La mairie du Blanc sera l’une des plus disputées pour cette élection. ©ville du Blanc
Deux tiers des élus de l’Indre ont décidé de se représenter, mais parmi les maires partants, certains occupaient leur siège depuis de nombreuses années. Alors que dans l’Indre, les élus ont tendance à être fidèles à leurs mandats, cette année, parmi les 241 communes, plus de 70 maires cèderont leur place à un nouvel édile.
Leur dernière séance
Un des premiers à avoir fait part de sa décision et parmi les plus emblématiques : Michel Blondeau. Maire de Déols, commune voisine de Châteauroux, depuis 1989, il avait annoncé dès le mois de mars l’an dernier son choix de ne pas briguer de sixième mandat. Celui qui est, encore pour quelques jours, également président de l’association des maires de l’Indre, ne disparaît pas pour autant complètement. Pour accompagner la campagne de son successeur, Marc Fleuret, actuel directeur de cabinet, il s’est positionné sur sa liste en 19e position sur 31.
Comme lui, d’autres maires, très présents dans le paysage indrien depuis de nombreuses années, poseront définitivement leur écharpe dans quelques jours. Dans la couronne castelroussine, Didier Barachet, à Ardentes, et Jean Petitprêtre, au Poinçonnet, ont décidé de ne pas revenir pour un quatrième mandat. Par la même, le conseil communautaire de Châteauroux évoluera fortement. Parmi les quatorze communes de l’agglomération, huit maires ne se représenteront pas (Diors, Arthon, Mâron, Coings et Sassierges-st-Germain s’ajoutent aux trois précédentes).
À Eguzon, dans le sud du département, les habitants devront faire le choix parmi de nouveaux postulants pour prendre la suite de Jean-Claude Blin, six mandats à son actif. À la frontière avec la Haute-Vienne, Gérard Mayaud prendra également sa retraite après sept mandats passés à la tête de Chaillac.
Et ceux qui espèrent un nouveau mandat
Du côté de ceux qui restent, Issoudun pourra compter sur André Laignel, l’un des maires à la plus grande longévité du département. Il reprendra le chemin des urnes ce dimanche 15 mars pour briguer un huitième mandat. Si l’officialisation de sa candidature s’est fait attendre, c’est le 14 février qu’il a choisi de l’annoncer comme une déclaration d’amour à la deuxième ville de l’Indre.
Pour autant, il n’est pas encore le recordman du département. Ce privilège appartient, pour le moment à Pierre Petitguillaume, maire du village de Ceaulmont, situé dans la vallée de la Creuse, qui se présente, lui, pour un neuvième mandat et cherchera ainsi à conserver le siège qui le sien depuis 1971.
Pour ces deux élus, le résultat fait peu de doute. Ce ne sera pas le cas partout. Au Blanc, sous-préfecture de l’Indre situé aux portes de la Nouvelle Aquitaine, un duel inattendu s’annonce entre Annick Gombert, la maire sortante, et Jean-Paul Chanteguet, ancien député de la circonscription et maire de la commune de 1983 à 2012, pourtant tous deux issus de la même sensibilité politique, à gauche.
Plusieurs autres candidats prévoyaient de s’y présenter avant de se retirer comme ce fut le cas de l’emblématique gilet jaune Jean-François Barnaba. Les résultats dans cette commune seront regardés à la loupe.Ce week-end et le prochain, l’Indre votera pour élire 3 235 conseillers municipaux.
Morgane Thimel