Coronavirus 2019-nCoV – Episode #15

Dr Jean Paul Briand

Depuis décembre 2019, une maladie respiratoire particulièrement contagieuse et parfois mortelle, est apparue en Chine. C’est une maladie émergente, la Covid-19, due à un nouveau coronavirus, inconnu jusqu’alors, qui se répand dans le monde entier.

À Magcentre, nous essayons de suivre l’évolution de cette pandémie virale, par des informations solides et vérifiées en évitant la course au sensationnel *.

Le coronavirus de la Covid-19 continue sa progression en France et dans le monde (https://www.gisaid.org/epiflu-applications/global-cases-covid-19/).

La communication gouvernementale, nourrie de l’expertise de la Direction générale de la Santé, fonctionne bien. Sans minimiser la gravité de la situation, elle informe et rassure. Par son sérieux et sa transparence, elle contient, jusqu’à présent, toutes récupérations politiques démagogiques et irresponsables.

L’objectif prioritaire est toujours de ralentir la propagation du virus en apportant des réponses adaptées. Des confinements ciblés, des interdictions proportionnelles aux risques encourus et des mesures de protection, vis-à-vis des populations à risque, sont ainsi décidées au jour le jour (limitation des visites dans les hôpitaux et dans les établissements pour personnes âgées). Ces mesures ont un impact positif sur la circulation virale et permettent à la France de rester au stade 2.

Même si le stade 3 n’est pas encore décidé, les hôpitaux sont prêts et entraînés à recevoir les malades ayant la Covid-19. Ils ont déclenché le plan blanc et pour les Ehpad, son équivalent, qui est le plan bleu (https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/guide_methodologique_covid-19-2.pdf).

Les structures libérales de ville ont reçu des directives pour la prise en charge ambulatoire des patients atteints par la Covid-19 sans critère de gravité (https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fiche_filiere_ambulatoire_cas_confirmes.pdf). Les médecins jeunes retraités devraient être bientôt appelés à la rescousse.

Le stade 3 signifie que le coronavirus circule sur tout le territoire et qu’il est impossible de remonter les chaînes de contamination. Cette décision pourrait s’associer à la mise en quarantaine, comme en Italie, d’une partie du territoire français. Une telle décision politique ne peut être prise à la légère car elle aura de lourdes conséquences sanitaire, économique, sociétale et diplomatique. Déjà le contrecoup boursier se fait ressentir et certaines frontières se ferment…

D’un pays à un autre, l’évolution de la covid-19 est différente. Les modélisations mathématiques, afin de prévoir son évolution, sont d’interprétation difficile car tributaires, entre autres, des décisions sanitaires, des populations atteintes et des capacités de prise en charge par les différents systèmes de santé. Ainsi on peut observer un taux de létalité allant de 0,2% en Allemagne à 6,2% en Italie. La France a un taux de 1,8% et l’Espagne de 2,25%.

Au-delà des conséquences économiques, si le nombre de cas graves venait à exploser, il existe un risque de désorganisation sociale et de débordement de notre système de soins. Les professionnels de santé seraient alors contraints à des choix difficiles et douloureux…

Il est donc fortement souhaitable que chacun se sente concerné et ait un comportement responsable. Il faut respecter les consignes sanitaires prescrites (https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/cp_mss_-_covid-19_-_point_de_situation_08.03.20._v14h.pdf).

Par ailleurs, si le coronavirus continue sa diffusion dans le monde, il s’installera. Il deviendra alors un agent pathogène saisonnier des voies respiratoires avec lequel nous devrons vivre, nécessitant les mêmes précautions d’usage, dans l’attente d’un vaccin ou d’un traitement spécifique…

A suivre…