Expulsion de Junior, les “randonneurs” ne lâchent rien

Face au mutisme du Préfet, les « randonneurs » continuent d’arpenter les rues de la cité johannique afin de faire porter leur voix au-delà de leur mégaphone. Ce mercredi 26 février 2020, ils ont démarré leur cortège place de la République. Jeudi 27 février, ils seront, à 17 heures, à Place d’Arc, afin de plaider en faveur de la libération de Junior.

” Les randonneurs ” poursuivent leur marche dans le centre ville orléanais pour obtenir la libération et la régularisation de Junior Kobongo, menacé d’expulsion. ©Elodie Cerqueira

« Il faut continuer à faire du bruit car ce n’est pas admissible que Junior, 25 ans, un tiers de sa vie en France, soit expédié sans égard, comme un malhonnête, vers la RDC [République Démocratique du Congo, NDLR] où l’on sait qu’il n’a plus aucune connaissance et quand il va débarquer là-bas, il ira directement en taule car il n’aura personne pour l’accueillir. Quand il sortira, s’il sort un jour, il sera dans la rue, il n’aura aucun moyen de survivre (…) Il faut le laisser vivre ici ! » Ségolène Petit, membre du COJIE (collectif de soutien aux jeunes isolés étrangers du Loiret) pour RESF 45 (réseau éducation sans frontières Loiret), ne décolère pas face au silence du Préfet du Loiret, Pierre Pouëssel, quant à la demande de la libération et de régularisation de Junior Kobongo.

©Elodie Cerqueira

Pour rappel, ce dernier est né en RDC . Enfant unique, il a fui son pays en 2012, après l’assassinat de ses parents. Il était mineur quand il est arrivé en France et a été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Devenu majeur, il a fait une demande d’asile qui a été rejeté, tout comme sa demande de titre de séjour. Il est incarcéré, depuis 35 jours, au centre de détention de Vincennes à Paris, en attendant son expulsion, ordonnée par le Préfet de police de Paris, qui peut survenir d’un jour à l’autre. Pourtant le jeune homme a effectué une formation qui lui a valu une promesse d’embauche.

Selon la militante, Pierre Pouëssel « est sourd à toute considération humanitaire ». Elle convie donc ses compagnons de route à adresser des courriers directement au Président de la République ou au ministre de l’Intérieur afin de porter leur voix au plus haut des instances gouvernementales et ainsi obtenir la régularisation de Junior.

Demain, militants et sympathisants seront à Place d’Arc à 17 heures, toujours habillés en noir, espérant que cette cinquième étape soit la dernière.

Les pétitions pour abroger les décisions d’OQTF (Obligation à Quitter le Territoire) et d’IRTF (Interdiction de Retour sur le Territoire Français) sont toujours en ligne.
 
 

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