PUBLI-RÉDACTIONNEL
Inscrit au projet de mandat 2015-2021, le Département fait de la lutte contre l’insécurité routière l’une de ses priorités. À la tête de plus de 3600 km de réseaux routiers et de 625 km d’itinéraires cyclables, équipes et services sont chaque jour à pied d’œuvre pour entretenir et aménager les infrastructures afin de garantir sérénité et sécurité, tant au volant qu’à vélo.
Le Département assure aussi la sécurité de ses agents face aux incivilités et au non-respect du code de la route.©D.Chauveau/CD45
Traquer les points noirs et résorber les zones accidentogènes sur les routes départementales pour diminuer le nombre de tués par an (27 en 2018 et 21 en 2019) dans le Loiret. La feuille de route du mandat 2015-2021 était claire et le Département s’y est tenu. En effet, pas moins de 27 aménagements lourds de carrefours (giratoires ou tourne-à-gauche) ont ainsi été aménagés pour plus de 18 M€. « Lorsque qu’un accident survient, nous étudions sa cause afin d’améliorer le plus rapidement possible les équipements routiers et les infrastructures, explique Marc Gaudet, président du Conseil départemental du Loiret. Cela nous a conduit par exemple à réaménager le carrefour à l’intersection des RD 97 et RD 22 sur les communes de Léouville et d’Outarville, l’un des derniers points noirs. »
Et pour favoriser la fluidité du trafic, l’aménagement d’un carrefour giratoire d’accès à la ZA du Limetin a été réalisé à Lorris sur la RD 44. Le projet de la déviation de Jargeau/Saint-Denis-de-l’Hôtel/Darvoy permettra, quant à lui, de sécuriser les populations tout en respectant l’environnement : « un projet qui va au rythme des recours – parfois abusifs – et des démarches administratives mais qui avance », souligne Marc Gaudet.
Sécuriser les usagers et les agents
Plus encore, pour diminuer la gravité des accidents en cas de sortie de route, les obstacles latéraux aux abords immédiats de la chaussée (arbres, poteaux…) sont systématiquement réduits. La quasi-totalité des axes principaux ont, par ailleurs, été traités (suppression des obstacles latéraux) sur une bande de 2 mètres le long des chaussées permettant ainsi de diviser par deux en 10 ans le nombre de morts sur les obstacles latéraux.
S’il veille à la sécurité des automobilistes, le Département assure aussi celle de ses agents sur le terrain face au non-respect du code de la route (excès de vitesse, dépassements dangereux…) et aux incivilités grandissantes. Chaque année, les agents sont ainsi formés pour intervenir sur la route en toute sécurité et sensibilisés afin de savoir réagir face aux conflits qui naissent souvent de « l’intolérance à la contrainte » dont font preuve un nombre croissant d’usagers.
Développer les aires de covoiturage
Le Département entend multiplier les aires de covoiturage dans le Loiret. ©CD45
Réflexe de plus en plus naturel, le covoiturage est désormais un mode de transport ancré. Gestionnaire aujourd’hui de cinq sites, le Département entend multiplier de façon significative les aires de covoiturage sur le territoire. Avec Bray-en-Val, Briare, Chilleurs-aux-Bois, Villemandeur et Châteauneuf-sur-Loire, ce sont 78 places et cinq emplacements handicapés qui sont aujourd’hui accessibles. Ainsi, à chaque nouvel aménagement – comme sur le projet de déviation de Jargeau – des créations d’aires sont à l’étude. « Une démarche que l’on souhaiterait coupler à un schéma d’étude de déploiement d’abris de voitures couverts de panneaux photovoltaïques, souligne Marc Gaudet. Pour cela il faut être à la manœuvre et enquêter sur le terrain ». Dans un contexte de développement durable, le Département se positionnerait également volontiers sur des projets de reports modaux comme le transport ferroviaire : « La ligne Orléans-Châteauneuf-sur-Loire est en questionnement. La Région envoie des signaux que l’on salue. On peut s’y associer. »
Un retour souhaité aux 90 km/h
Un retour à une limitation de vitesse à 90 km/h serait-il garant d’une plus grande sérénité au volant ? Comme une vingtaine d’autres Départements, le Loiret souhaite le retour aux 90 km/h pour 480 km de ses routes, soit 13 % du réseau départemental. « On n’est pas inconscient !, assure Marc Gaudet. Nous allons arriver aux deux ans d’expérimentation des 80 km/h, comme l’a préconisé le Premier ministre, et les effets bénéfiques ne sont pas flagrants. Nous pensons qu’il vaut mieux éviter de créer des « wagons de camions » que les automobilistes ne peuvent pas doubler à 80 km/h, vitesse qui, au final, se révèle plus dangereuse. Nous sommes actuellement en train de travailler avec les Départements voisins afin de proposer un projet cohérent. La commission départementale de la Sécurité routière rendra ensuite une avis consultatif en mai/juin. » À cela s’ajoutent les préconisations drastiques du Gouvernement que les Départements sont invités à respecter.
Des routes en mode doux
Restructurer une route, c’est aussi l’occasion pour le Département de s’interroger sur l’opportunité d’aménagements en faveur des modes doux. Ce fut le cas notamment en 2019 lors des travaux de réhabilitation de la RD 101 entre Chanteau et Semoy (1 M€), où une bande cyclable a été créée de part et d’autre des voies. Même chose lors de la réhabilitation du pont de Châtillon-sur-Loire. Là, c’est une passerelle piéton/vélo qui sera aménagée avec un belvédère pour un point de vue sur la Loire dans le cadre de la Loire à Vélo.
Le vélo est l’occasion de découvrir “Le Loiret au fil de l’eau”. ©CD45
L’engouement croissant pour le vélo est indéniable. Pour preuve, ces quelques 50 000 passages à Mareau-aux-Prés et 40 000 à Briare en 2018 et leurs 4,5 M€ de retombées économiques pour le Loiret. C’est dire que le moindre itinéraire à fort enjeu touristique est minutieusement étudié et aménagé comme ce tout nouveau passage piéton/vélo sur l’ancien viaduc ferroviaire au-dessus de la Loire, entre Sully et Saint-Père-sur-Loire qui ouvrira cette année ; la modification de 6 km de Loire à Vélo prévus à Beaulieu-sur-Loire ; ou encore l’aménagement de la Scandibérique qui sera fonctionnelle cet été depuis la Seine-et-Marne jusqu’à Briare. Ainsi, au total, pas moins de 180 nouveaux kilomètres d’itinéraires cyclables seront accessibles cette saison. Un maillage cyclotouristique qui sera enrichi par la future véloroute du canal d’Orléans, prochainement propriété du Conseil départemental et dont l’aménagement est ambitieux : plus de 25 M€ de travaux dès 2022 (dont 10 M€ consacrés à la véloroute) ! Cet investissement s’inscrit dans le cadre du grand projet touristique que le Département est actuellement en train de développer : Le Loiret au fil de l’eau.
Autant de projets et d’aménagements routiers qui renforcent chaque jour la sécurité et la qualité de vie de chaque usager, qu’il soit automobiliste ou cycliste, Loirétains ou touristes de passage.
E.B.